Johann Zarco a connu à Assen une course à l’opposé de celle du Sachsenring, où il était monté sur le podium une semaine plus tôt. En difficulté sur sa Ducati, le Français a dû se contenter d’une inhabituelle treizième place. Les sensations n’étaient pas au rendez-vous et il a du mal à se l’expliquer, nous a-t-il raconté lors de son débriefing. Il conserve néanmoins la troisième place du championnat, juste devant Francesco Bagnaia et Enea Bastianini.
Johann Zarco : « Ce fut très difficile, je sentais aux essais que je n’avais pas le rythme du podium. Il manquait quelque chose qu’on n’arrivait pas à trouver et ça s’est confirmé en course. C’était très compliqué de garder le rythme, je ne pouvais pas me mêler à la lutte parce que je perdais trop de mètres dans des endroits trop importants. Je perdais du temps dans les virages, je ne tournais pas assez. Ce n’est pas de l’angle, ce n’est pas la position… je n’arrivais pas à emmener la moto dans les virages et ça m’a trop pénalisé. Ça se joue à pas grand-chose, mais ce manque d’équilibre que j’avais sur la moto fait qu’on n’était pas dans le bon groupe et que ça ne marche pas. »
Je suis à moitié déçu parce que c’est bien de résister, de prendre ces trois points et quand je regarde le classement du championnat et que je suis encore troisième, c’est encourageant. Quand c’est un résultat difficile comme ça, c’est bien une preuve que les sensations doivent être encore meilleures. Même quand je pense qu’elles sont pas mal, quand je vois les autres, je vois que mes sensations peuvent être encore meilleures. »
« Il va falloir être très minutieux pour trouver le bon équilibre, comme peut l’avoir Pecco (Bagnaia). Bezzecchi était bien dès le début du week-end, j’ai été derrière lui (aux essais), et ce que j’ai remarqué en points forts, je n’ai pas réussi à le trouver du week-end et en course, ça s’est fait ressentir. Dommage, ce n’est pas marrant de s’épuiser pour finir treizième, mais on voit que c’est difficile pour tous. »
« Aleix (Espargaro) a fait une grande course. Je l’ai vu sortir avec Quartararo au début ; quand il m’a redoublé, j’ai halluciné. Il était vraiment rapide. Là aussi, c’est la confirmation qu’il y a encore à trouver de meilleures sensations sur la Ducati pour l’exploiter comme il se doit, parce que je n’étais pas dans la bonne zone aujourd’hui. »
« Il faut se reposer, passer un bon été et revenir à fond. Nous n’allons pas pouvoir rouler sur la moto durant cinq semaines. Il n’y pas à se prendre la tête : je suis à la fois déçu de terminer cette première partie de saison comme ça, mais pas déçu en regardant le championnat. On ne rumine pas trop ça et on va de l’avant. Il n’y a pas de technique spéciale pour travailler cet été. De ce que je vois, je pense qu’on peut mieux comprendre des choses sur la moto qui s’adapteront encore mieux à moi. »