Sans ses chutes, Francesco Bagnaia serait probablement au contact de Fabio Quartararo en tête du championnat. L’Italien doit gagner en régularité en deuxième partie de saison pour conserver des chances de titre.
Avec trois victoires au compteur, acquises à Jerez, au Mugello et à Assen, Francesco Bagnaia est, avec Fabio Quartararo et Enea Bastianini, le pilote qui a le plus gagné après 11 Grands Prix cette saison. Mais il est aussi l’un de ceux qui a connu le plus d’abandons : quatre.
Le premier s’est produit d’entrée de jeu, à Losail, losqu’il a commis l’irréparable en tentant de déposséder Jorge Martin de sa huitième place. Le second est arrivé au Mans, deux mois plus tard, en chutant après s’être fait doubler par Enea Bastianini alors qu’il menait. Le troisième est dû à une erreur de Takaaki Nakagami au départ de la manche de Barcelone. Pour le quatrième, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même : il a perdu le contrôle de sa Ducati alors qu’il était deuxième derrière Fabio Quartararo au Sachsenring.
En dépit de ces quatre résultats blancs, le vice-champion du monde MotoGP sortant est quatrième du classement général. Mais la facture de ces abandons est salée : il est à 66 points de Fabio Quartararo, qui a lui rentré des unités partout sauf à Assen. Si Pecco n’était pas tombé, il pourrait être à la hauteur du Français.
En imaginant qu’il aurait doublé proprement Jorge Martin puis que sa remontée ne serait pas allée plus loin, il aurait pris 8 points à Losail. Les 20 du Mans lui tendaient les bras, de même qu’au Sachsenring où il semblait avoir le rythme pour terminer à cette position. Quant à Barcelone, difficile d’avoir des certitudes car il s’est fait percuter au départ, mais il avait montré du potentiel aux essais libres et s’était qualifié deuxième. En maintenant ces positions, cela donne un total de 68 points, avec une fenêtre comprise entre 60 et 70 points. En sachant que cela aurait aussi fait baisser le total de Fabio Quartararo, car il était devant lui à Losail et au Mans avant de tombrr.
« Avec des si, on mettrait Paris en bouteille », et Pecco en tête. Mais le fait est indubitable : s’il avait commis moins d’erreurs, Francesco Bagnaia serait au moins sur le podium du championnat, au contact de Fabio Quartararo et Aleix Espargaro. Ce-dernier tire sa force de cette régularité qui fait défaut à l’Italien : le pilote Aprilia est le seul de la grille à avoir marqué des points lors de chacun des 11 rendez-vous.
Francesco Bagnaia sait donc sur quoi il doit travailler pour espérer jouer le titre en fin de saison. Les fautes lui sont désormais interdites, car une de plus pourrait l’écarter pour de bon de la course. Délicat a gérer, car en étant relégué à presque 3 Grands Prix de Fabio Quartararo, il doit aussi sortir le grand jeu chaque week-end pour espérer combler son retard.
Assen, Bagnaia (1er) : « J’étais terrorisé à l’idée de chuter »