
Tombé au Mugello l’an dernier, Francesco Bagnaia a pris sa revanche en gagnant devant son public ce dimanche. Fabio Quartararo décroche une superbe deuxième place en étant le seul pilote équipé d’un moteur avec 4 cylindres en ligne dans les points. Aleix Espargaro complète un podium identique à celui de Jerez, début mai.
Qui est le héros du Grand Prix d’Italie ? La réponse se décline au pluriel. Francesco Bagnaia, bien sûr, pour s’être imposé à domicile deux semaines après sa chute du Mans. Mais sans aucun doute, aussi, Fabio Quartararo, deuxième d’une course où il se sera battu comme un lion au guidon d’une Yamaha inférieure à la Ducati en termes de puissance. Le déficit de la M1 a causé de gros problèmes au Français, mais sa combativité lui a permis d’accrocher l’un des plus beaux podiums de sa carrière.
Partis en première ligne, Fabio di Giannantonio, Marco Bezzecchi et Luca Marini virent en tête au premier virage, mais l’ordre n’est pas celui de la grille. Le demi-frère de Valentino Rossi prend rapidement les commandes devant son coéquipier, tandis que « Diggia » recule au troisième rang. Suivent Aleix Espargaro et Fabio Quartararo, bien passés dans les premiers enchaînements du circuit du Mugello. Cinquième au départ, Francesco Bagnaia s’est fait chahuté et ne termine la première boucle que huitième.
Agressif, Fabio Quartararo s’attaque immédiatement aux hommes devant lui. Aleix Espargaro est éliminé, puis Fabio di Giannantonio malgré la supériorité de la Ducati dans la longue ligne droite des stands. Il rejoint ensuite Luca Marini, dépassé par Marco Bezzecchi qui mène pour la première fois de sa courte carrière en MotoGP. Les hommes de la VR46 sont rattrapés par El Diablo, mais aussi Francesco Bagnaia en train de remonter la pente après de premiers kilomètres difficiles.
L’Italien prend la tête des opérations à l’entrée du neuvième tour. Fabio Quartararo veut le suivre mais butte sur Marco Bezzecchi, moins rapide mais lui aussi bien aidé par la puissance de sa Desmosedici. Luca Marini en profite pour les rejoindre, et Francesco Bagnaia s’en va. Quand le Français s’installe à la deuxième place, Pecco dispose d’une seconde d’avance.
Derrière eux, Enea Bastianini tente de remonter après un début de course difficile, mais chute alors qu’il suivait Aleix Espargaro. Ce faisant, il imite les pilotes Suzuki Joan Mir et Alex Rins, tombés alors qu’ils étaient au-delà du top-10. Trois candidats au titre vont ainsi au tapis en quelques minutes. Une erreur que ne commet pas Francesco Bagnaia, contrairement à l’an dernier où il était parti à la faute alors qu’il menait.
Fabio Quartararo pousse, mais l’Italien résiste et garde sa seconde d’avance. Le drapeau à damiers se présente à lui au bout du 23e tour, consacrant sa première victoire en carrière en Toscane, sa deuxième de la saison après Jerez. Comme en Espagne, Fabio Quartararo monte à ses côtés sur la deuxième marche du podium. Et comme en Espagne, Aleix Espargaro est sur la troisième, après s’être défait des pilotes VR46 en deuxième partie de course.
Après une mise en rythme difficile, Johann Zarco arrache finalement la quatrième place des griffes de Marco Bezzecchi. Le rookie signe néanmoins une spectaculaire cinquième place, son meilleur résultat en carrière, et se paie son coéquipier Luca Marini (6e). Bien revenu dans les derniers kilomètres, Brad Binder (7e) a failli les rejoindre et termine premier pilote KTM, deux rangs devant Miguel Oliveira (9e).
S’intercale entre eux le meilleur représentant de Honda, Takaaki Nakagami (8e), venu à bout d’un Marc Marquez toujours diminué par son bras droit (10e). L’Espagnol termine dans le top-10 ce qui pourrait être sa dernière course de l’année, puisqu’il s’envolera mardi pour les États-Unis, où il se fera opérer la semaine prochaine. Son partenaire de box, Pol Espargaro, a été le premier à chuter ce dimanche.
Comme attendu, le poleman Fabio di Giannantonio n’a pas tenu la cadence des meilleurs mais signe quand même son meilleur résultat en carrière (11e). Il devance d’un petit millième Maverick Viñales (12e). Quatre secondes derrière arrive Jorge Martin (12e), prochainement opéré de la main droite. Le pilote Ducati a marqué l’histoire en battant le record absolu de vitesse en MotoGP : 363,6 km/h, soit 1,2 km/h de mieux que la précédente référence (362,4 km/h par Johann Zarco puis Brad Binder en 2021).
Décevants, Alex Marquez (14e) et Jack Miller (15e) prennent les dernières unités du Grand Prix d’Italie. Seul pilote Yamaha dans les points, puisque Darryn Binder (16e), Franco Morbidelli (17e) et Andrea Dovizioso (20e) n’y sont pas, Fabio Quartararo est aussi le seul équipé d’un moteur avec 4 cylindres en ligne à finir dans le top-15 ce dimanche.
Son podium lui permet de rester leader du championnat, 8 points devant Aleix Espargaro. Enea Bastianini grille un joker et passe de 8 à 28 points d’écart. Francesco Bagnaia remonte au quatrième rang grâce à sa victoire, tandis que Johann Zarco complète le top-5.
Mugello (GP d’Italie) – Course MotoGP :
Championnat MotoGP après le GP d’Italie (8/20) : 1. Fabio Quartararo 122 pts, 2. Aleix Espargaro 114 (-8), 3. Enea Bastianini 94 (-28), 4. Francesco Bagnaia 81 (-41), 5. Johann Zarco 75 (-47)… Classement complet ici
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