
La Yamaha YZR-M1 testée par Fabio Quartararo à Sepang, ce samedi, est « similaire » à la version précédente, sur laquelle il demandait des changements. La puissance souhaitée n’est pas là. « Mais s’il faut s’adapter, on s’adaptera. »
Fabio Quartararo chapitre 2022, première. Le champion du monde MotoGP sortant a effectué ce samedi sa première sortie de l’année sur la nouvelle Yamaha YZR-M1. Et le sujet sur lequel tout le monde voulait l’interroger à la sortie de ses 57 tours, c’était évidemment la puissance. Celle demandée fermement en novembre dernier, lors du premier test de pré-saison 2022.
Les évolutions espérées par le Niçois ne sont pas arrivées. « C’est très similaire (à la moto précédente) pour le moment », a-t-il expliqué, attendant cependant de rouler dimanche « pour en savoir un peu plus sur la moto ». « Bien sûr que je voulais plus de chevaux, mais on ne peut pas les inventer et les mettre dans le moteur maintenant. Nous devons être rapides et ne pas trop y penser, poursuit-il. C’est mieux si nous les avons, mais si nous ne les avons pas, inutile de dire à chaque fois qu’on manque de puissance. Si on manque de puissance, il faut s’adapter, comme je l’ai fait dans le passé. »
Fabio Quartararo attend également d’être plus en jambes sur le plan personnel pour émettre des jugements plus précis sur sa nouvelle M1. « Après ces trois mois, je sens que je devrai bien me concentrer dimanche pour bien piloter. J’aurai différentes choses à essayer qui peuvent être vraiment intéressantes. » Il s’est senti « trop agressif sur les freinages et pas assez vite dans les virages rapides », censés être son point fort. « Je dois donc améliorer mon pilotage demain car je n’avais pas assez de vitesse de passage en virage et c’est le point fort de notre moto. »
Passé en pneus tendres pour son tour rapide après avoir mis 26 tours à des pneus medium, le Français a eu du mal à en tirer le maximum. Mais remettra ça demain, dimanche, pour descendre en 1’58.
Aller vite ne sert pas seulement à bien figurer au classement ; il s’agit aussi d’être à bon niveau pour juger correctement des nouvelles pièces. D’où sa prudence quand lui est suggéré le fait que Franco Morbidelli a aimé le nouveau package aérodynamique. « Je pense qu’on ne peut pas dire dès le premier jour qu’on est très content de quelque chose alors qu’au chrono, je suis assez loin, Franco aussi. Je pense qu’il est difficile de dire qu’on est content quand on est à plus d’une seconde au tour », avance-t-il.
« Le package aérodynamique doit servir à essayer d’avoir le moins de wheeling possible. Ça semble fonctionner un peu, mais on doit le voir sur une autre piste, donc on ne peut pas dire que je suis très content mais c’est déjà mieux, concède-t-il. Nous avions le même carénage depuis trois ans, il était temps d’avoir une évolution pour améliorer ce point faible. C’est à reconfirmer sur un type de circuit différent, comme Jerez où il n’y a pas beaucoup de lignes droites et plus d’accélérations. (…) Je pense que c’est un point positif pour les circuits comme Jerez, là où on a besoin de plus de charge aérodynamique. »
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