Alex Marquez : « Si quelqu'un pouvait éviter l'accrochage, c'est Pecco »
Protagoniste d'un accrochage impliquant Francesco Bagnaia au MotorLand Aragon, Alex Marquez estime que l'Italien aurait pu se montrer plus patient et affirme qu'il n'a lui rien pu faire car il ne voyait pas où était son adversaire. Les deux hommes se battaient pour la troisième place avant l'incident.
Son état physique après son accrochage avec Pecco : « J’ai des bleus, notamment à la jambe gauche. Mais nous avons tous les deux eu beaucoup de chance car la chute a été très mauvaise. »
Sa version des faits : « J'ai été un peu large dans le virage 12 parce que nous poussions tous les deux la limite. Quand j'ai atteint le virage 13… Je tiens à préciser que sur mon dashboard, ils ne me marquent jamais qui est derrière moi. Une fois à l’intérieur du virage, alors que ma tête était déjà droite et que je n’avais aucune vision extérieure, j’ai senti un contact. La moto, les ailes et tout le reste sont allés tout droit et je n'ai rien pu faire. J'essayais juste de voir où était le mur, parce qu'on allait tout droit vers lui et c'était un moment compliqué. »
« Il peut parler, je peux parler, mais au final, rien ne changera le résultat. Je pense que si quelqu’un pouvait éviter ce contact, c’était bien lui. Il sait que je suis là ; je ne savais pas qu'il était à l'extérieur. S'il avait autant de rythme et s'il est arrivé aussi vite, il aurait pu me dépasser à un autre moment sans se précipiter. La seule chose que j'ai dite à la Direction de course, c'est que s'il m'avait laissé un mètre et qu'il ne s'était pas dirigé vers la ligne intérieure, il n'y aurait pas eu de contact. Il sait que je suis là et que je vais essayer de passer le virage. Il peut avoir son opinion et je peux avoir la mienne, mais le résultat ne changera pas. Nous rentrons tous les deux à la maison avec zéro point. »
Une fois la course terminée : « Je ne lui ai pas parlé ; nous nous sommes adressés séparément à la Direction de course. Quand je suis sorti, il était assis, mais il y avait beaucoup de caméras et j'ai préféré ne pas parler. Il vaut mieux en parler en privé. J'ai de bonnes relations avec Pecco, nous avons partagé de nombreuses années dans le championnat espagnol, nous nous connaissons bien. »
Un podium provisoire avant l'accident : « Jusqu’à ce qu’il reste huit tours, tout se passait très bien. Je pense que j'ai fait une très bonne course jusque-là, en essayant de ne pas commettre d'erreurs jusqu'au bout. (...) Nous nous battions pour un podium en Aragon, devant les fans. Je pense que j'aurais tout donné jusqu'au bout. Pecco voulait profiter de cette opportunité car il savait qu'il était très difficile de dépasser aujourd'hui. La piste était très sale à l'extérieur de la trajectoire donc je comprends pourquoi il a pris un risque, un titre mondial est en jeu. Ce n'était pas son meilleur week-end et il voulait sauver les meubles d'une manière ou d'une autre, mais c'est tout. Nous n’allons rien y changer. Nous devons regarder vers l'avenir. »
La victoire de son frère Marc : « Je suis très content pour lui. Je ne vais pas m'étendre car, comme vous pouvez l'imaginer, je ne suis pas de très bonne humeur et je n'ai pas fêté sa victoire car j'étais dans mon camion, très en colère. Mais oui, il la mérite. Il a travaillé plus dur que quiconque. Je l'ai vu souffrir mille fois et il le mérite après avoir fini tant de fois si proche. »