« Il y a un problème » : Bagnaia dépité de ne pouvoir lutter avec les Marquez

Quatrième du Grand Prix d'Italie, Francesco Bagnaia a fait le spectacle avec les frères Marquez en début de course, avant de devoir lâcher prise. L'Italien rencontre toujours des problèmes au guidon de sa Ducati, et a du mal à voir la lumière au bout du tunnel après l'épreuve du Mugello. 110 points le séparent désormais du leader du championnat.
Six tours en bagarre, puis la dégringolade : « J'ai fait six tours où tout était en place, puis dès que le pneu avant a lâché, j'ai commencé à avoir du mal. J'ai tout essayé, j'allais plus vite qu'Alex (Marquez) mais je n'arrivais pas à me rapprocher. J'arrive à quatre dixièmes de seconde, puis je dois rester derrière car le pneu avant ne tient pas. C'est toujours pareil. Au début, j'étais confiant, je voulais être proche des leaders, mais malheureusement, ce n'était pas possible car je risquais aussi de chuter. »
Les sentiments à chaud : « Il y a beaucoup de colère. Je suis désolé, car je sais ce dont je suis capable, je sais que je peux gagner des courses, mais je ne suis pas en position de me battre. J'ai fait toute la course pour voir ce qu'Alex et Marc allaient faire, en essayant de me rapprocher, mais à chaque fois que j'étais derrière, je prenais des risques. Au final, c'était un peu comme en Aragon, et c'est dommage. »
Les soucis qu'il rencontre : « Malheureusement, je n’arrive pas à faire tourner la moto comme avant. Je ne peux pas freiner comme Alex et Marc, car je risque de perdre l'avant à chaque fois. En fait, je sens des mouvements et on ne trouve pas de solution. (...) Il y a un problème. Nous n’arrivons à rien résoudre, et personne jusqu’à présent n’a pu m’expliquer pourquoi cette année je ne peux pas piloter comme je l’ai toujours fait. Chez Ducati, tout le monde travaille, sans exception. Nous progressons un peu, mais nous n’allons nulle part pour l’instant. »
Le développement gelé jusqu'à fin 2026, un problème ? « Si nous devions conserver exactement la même moto, je dirais oui. Neuf courses se sont écoulées, et mon problème reste le même. L’ADN de la moto est difficile à modifier, alors j’espère trouver la bonne formule, sinon je risque d’être en difficulté même en 2026. »
La lutte pour le titre : « Ce n'est pas le moment de penser au titre, car je dois retrouver ma vitesse. Je ne peux pas envisager de remporter un titre avec des courses comme celle-ci, où je dois rester en retrait sans rien pouvoir faire. Je dois juste attendre que quelqu'un devant moi fasse une erreur. J'espère trouver une solution, mais dans la situation actuelle, si rien ne change, c'est difficile.»
Pourquoi ne pas avoir utilisé les plus gros disques de frein, qui lui donnent de meilleures sensations : « Pour la température. Mettre les plus gros disques aurait été risqué, car on ne sait pas s'ils auraient atteint la bonne température. Je ne pense pas que je les utiliserai à Assen. »
Appelé par la Direction de course : « À mon avis, le contact avec Marc était tout à fait normal ; je considère que c'était un contact de course. Ils n'ont pas pénalisé des choses plus graves en course aujourd'hui. Pour être honnête, je ne sais pas ce qu'ils ont demandé à Marc. Je pense que c'est parce qu'il a attendu pour ouvrir les gaz, car il ne voulait pas que je prenne la trajectoire, et on s'est touchés, mais c'est normal. »
L'attitude d'Alex Marquez face à Marc Marquez et aux autres : « Il est clair qu’Alex est plus prudent quand il se bat avec Marc (qu'avec les autres), exactement comme je le fais quand je me bats avec les pilotes de la VR46 Academy. »