« J'ai pris des risques au premier virage » : de 13e à 2e, Marquez costaud au Mans
Piégé en Q1, Marc Marquez est parti 13ème du sprint du Grand Prix de France, ce samedi. Remonté 5ème après quelques virages, l'Espagnol a enclenché un rythme élevé pour terminer 2ème, grâce notamment à un départ où la concentration et les risques ont payé.
Un bon départ mais aussi un bon rythme : « Dommage que demain on doive à nouveau partir 13ème parce que oui, les gens retiennent le départ car c'est le plus visible, le plus spectaculaire, mais moi je retiens le rythme eu ensuite, à partir du troisième tour. J'ai même commencé à revenir sur Bezzecchi. »
Possible de doubler Bezzecchi s'il n'avait pas chuté ? « J'en avais un peu plus pour ces derniers tours, mais je doutais de si prendre les risques ou pas, car je voyais que Viñales était à 2 secondes (derrière). Donc je me suis dit qu'ayant fait ce départ, cette course, troisième c'était pas mal. Je ne sais pas si j'aurais utilisé cet avantage que j'avais un peu sur les freinages mais j'étais régulier, très bien, à l'aise. »
Le secret de son départ réussi : « Le premier point important : la concentration. Si tu pars bien avec l'embrayage et que tu doubles des pilotes, tu trouves des espaces. Ensuite, l'instinct. Trouver les ouvertures a aussi été un peu de chance. Il doit y avoir ce petit point de chance qu'on ne te prenne pas en sandwich. J'ai pris des risques en prenant le premier virage à l'extérieur. (...)
« Tu essaies de l'imaginer avant le départ, mais c'est un peu de la science-fiction car tu ne sais pas si ça va marcher ou non, parce que cela ne dépend pas que de toi. Ce qui dépend de toi, c'est ce premier point de concentration sur l'embrayage, partir vite, bien réagir, bien utiliser l'embrayage. Mais l'objectif, en en parlant avec l'équipe, était de sortir 7ème ou 8ème, car je ne m'attendais pas à gagner autant de positions. »
Comment est-il sorti des difficultés : « Ce matin aux Essais libres 2, j'ai trouvé le rythme. Ce week-end on a beaucoup appris, l'équipe comme moi, car au final les décisions se prennent ensemble. Hier on a opté pour une direction complètement nouvelle, en prenant trop de risques car on a mis les deux motos dans cette direction, et on a fini hors du top-10. Ce matin je me suis senti bien plus à l'aise, mais c'est là qu'on a fait un pas en arrière et à régler l'électronique. Mon erreur, la mienne, a été de ne pas rouler très convaincu en Q1. Je pourrais parler de drapeau jaune, de l'erreur du premier virage, mais je n'étais pas très convaincu. »
Gagner était-il possible en partant plus en avant ? « Non. Ce week-end, Martin est au-dessus. Martin et Bagnaia vont un peu plus vite que les autres. Je crois qu'ils roulent facile, donc j'aurais peut-être fait la même position. »