Jerez, Marquez (2e) : « Je me suis régalé (...) Un plaisir de me battre contre Bagnaia »
Deuxième du Grand Prix d'Espagne, Marc Marquez a décroché à Jerez son premier podium avec la Ducati en course longue. La victoire n'était pas loin mais Francesco Bagnaia a su résister. Et l'Espagnol se félicite d'avoir su « rendre la position » lors de leur contact, plutôt que d'insister et chuter. « Au lieu de tomber j'ai pris 20 points. »
La course : « Je me suis beaucoup amusé, durant tout le week-end. J'ai été l'un des plus rapides et ça me rend heureux. Ma seule erreur de la course a été sur les 5 premiers tours. J'avais un peu trop le poids de la chute du sprint sur les épaules, j'ai été un peu trop prudent, mais le plus important est que j'avais le rythme. Dès que j'ai doublé Bezzecchi, j'ai déroulé mon rythme et j'ai rattrapé Pecco. »
« Je savais qu'à mon premier dépassement, c'était le moment de le faire car sinon la température de l'avant allait grimper. Au virage 10 j'ai eu un flash de Valence 2023, quand Martin m'a fait quelque chose de similaire et que je me suis envolé. C'est vrai que ce n'est peut-être pas ton erreur, mais le résultat est que tu prends 0 point. Donc j'ai préféré relever la moto, perdre la position et essayer au tour suivant. Mais c'était trop tard, la température de l'avant s'était envolée.
La bagarre avec Francesco Bagnaia, et le contact : « Je fais partie des pilotes qui disent que c'est la course et que ça peut arriver. Aujourd'hui j'ai été assez intelligent et j'ai lâché au bon moment, sinon je serais tombé, ou Pecco serait tombé, ou les deux. Quand j'ai reçu l'impact de sa moto au bras à la jambe, je pouvais chuter en perdant l'arrière ou comme hier. Donc j'ai juste laissé la position, mais j'ai marqué 20 points. Parfois ce n'est pas seulement le pilote qui crée la situation qui prend la responsabilité de toute l'action. Le pilote qui reçoit l'impact peut aussi éviter de chuter et c'est ce que j'ai fait. »
« Comme je l'ai dit au Portugal, c'est un plaisir de me battre contre le champion du monde et la référence de Ducati. Une fois encore, j'étais à son niveau et je me suis battu contre lui, j'ai eu la vitesse de le dépasse. C'est un plaisir d'apprendre de lui. Il a encore de meilleurs points que moi. Voyons si dans le futur on peut être meilleurs et plus proches de lui. »
La course au titre : « Pour moi, c'est trop tôt. Ce n'est pas que je pense pas au championnat mais c'est trop tôt. Je sais que je vais arriver sur des circuits où j'aurai du mal. On verra. Pour le moment on doit continuer à avancer avec cette moto. Je sens que certains des points forts de mon style de pilotage sont un peu affaiblis, et d'autres points faibles sont meilleurs. Demain ce sera un test important car pendant un week-end de course c'est difficile (de tester) et on doit encore comprendre quelque chose sur l'équilibre de la moto. Je vais faire le maximum mais je sens le soutien de Gresini et Ducati et ça m'aide beaucoup. »
De mieux en plus sur la Desmosedici : « La Ducati est la moto plus complète sur tous les circuits. Bien sûr, il y a des pistes où certaines marques seront meilleures, mais c'est une moto qui, une fois que tu comprends le potentiel et comment l'utiliser, le chrono vient. Je ne sais pas pourquoi, parfois c'est étrange car tu sors et le chrono vient. Je ne fais rien de spécial, je suis doux et le chrono est là. Ça me donne aussi de la confiance. Le bon point est que je ne suis pas encore tombé pour sur-piloter. Samedi j'ai chuté à cause d'une tache humide. J'ai encore de la marge pour comprendre où est la limite. »
S'il aura des pièces à tester lundi : « Je ne le sais pas exactement mais je le savais en signant le contrat, que j'allais avoir la GP23, et je dois faire de mon mieux avec cette moto. Et elle fonctionne bien ! Je vais me concentrerai pour me sentir plus à l'aise. Si on a des choses à essayer, tout petit cadeau sera bienvenu, mais je ne pousse pas pour ça. Je m'amuse, l'objectif de cette année est de m'amuser et de faire le mieux possible. »