Misano, Marquez (1er) : « Du ciel, Fausto Gresini nous a offert ces gouttes de pluie »
Marc Marquez a su pousser quand il le fallait, au moment où la pluie tombait à Misano, pour prendre les commandes du Grand Prix de Saint-Marin et s'imposer. L'Espagnol est désormais à 53 points de Jorge Martin au championnat, mais a rappelé qu'il n'a pas le droit à l'erreur s'il veut se battre pour le titre.
Une victoire décrochée entre les gouttes de pluie dont il a su profiter : « Je pense que dans ces conditions, il faut valoriser la question, car c'est un moment où l'on peut tomber. Je savais que c'était mon moment dans la course. Du ciel, Fausto Gresini, dans son Grand Prix à domicile, nous a offert ces petites gouttes pour nous donner la victoire. Le moment clé a été de mener la course. Le plus important fut qu'en menant avec moins d'une seconde d'avance, nous avons réussi à réaliser le tour le plus rapide et à creuser l'écart. Cela vous donne encore plus de confiance que la victoire en elle-même. »
Une victoire sur les terres de Francesco Bagnaia qui peut être importante psychologiquement : « Je ne pense pas au coup psychologique porté aux autres, mais plutôt au coup de pouce psychologique pour moi et ma confiance. Je l'ai dit tout au long de la saison : après trois ou quatre ans de tant de blessures, cette confiance se perd et il faut la reconstruire petit à petit. La victoire de la semaine dernière m'a donné un gros coup de pouce, et celle-ci encore plus. Nous allons essayer de rester compétitifs et de nous battre avec les deux leaders de la catégorie qui, comme on l'a vu hier en sprint, vont plus vite. »
La course au titre, où il est revenu à 53 points du leader : « Il reste beaucoup de courses. Grâce à ce résultat, la semaine dernière nous étions plus loin et maintenant nous sommes plus proches, mais nous continuons avec la même mentalité. Si je veux me battre pour le titre, je ne peux pas faire d'erreurs comme celle en qualification. Je dois me qualifier au premier ou au deuxième rang, car on ne peut pas s'attendre à ce qu'il pleuve tous les dimanche. »
« Samedi j'avais un bon rythme mais j'ai terminé cinquième du sprint. Aujourd’hui, sans les gouttes de pluie, j’aurais aussi atteint la cinquième ou la quatrième place. Alors oui, nous sommes plus proches, mais ceux qui sont devant ont 50 points d'avance, et même s'ils échouent, ils sont toujours devant. Si j'échoue, je suis détaché. Mais tout peut arriver, et ma mentalité reste la même : profiter, prendre confiance et prendre une bonne dynamique pour l'année prochaine. »
Les hauts après les bas avec la Ducati cette saison : « Il ne faut pas oublier que c'est ma première année avec cette moto. Oui, j'ai beaucoup d'expérience en MotoGP, mais c'est ma première année avec cette équipe, avec ces techniciens et avec cette moto. On découvre les choses petit à petit. Sur des circuits comme Assen ou Silverstone, tu pensais être loin. Mais tu modifies trois détails dans les réglages, et soudain tu recommences à aller vite. Ensuite tu penses : "Et si nous avions trouvé ça plus tôt, que se serait-il passé ?" Cela fait partie des handicaps de cette première année. Ce sont des choses qui peuvent arriver, comme le résultat blanc à Austin ou certaines erreurs aux essais, des erreurs qu'on ne commet plus en deuxième année. »
L'équipe Gresini à ses côtés sur le chemin du succès : « Gresini a été un tremplin pour de nombreux pilotes et ils ont remporté de grandes victoires. Avec la bonne moto, comme c'est le cas de la Ducati, et une bonne organisation, vous pouvez vous battre pour les titres. Je l'ai déjà dit et je le répète : même si je n'avais été que chez Honda auparavant, j'ai été très surpris par le professionnalisme de Gresini, surtout pour une équipe satellite.