« On est pas sur un canapé, on prend des risques » : L'incident de Portimao fait débat

Un drapeau rouge sorti à l’arrivée de la pluie aurait permis d’éviter l’accident qui s’est produit lors du Grand Prix Moto2 du Portugal, estiment plusieurs acteurs du paddock, dont Aleix Espargaro a relayé l’opinion.
La course Moto2 en était à son neuvième tour quand, à hauteur du virage 2, pas moins de 12 pilotes se sont trouvés impliqués dans l’un des accidents les plus impressionnants de ces dernières années. Aron Canet, Cameron Beaubier, Somkiat Chantra (…) ont tous perdu le contrôle au même endroit. La faute à l’arrivée de la pluie sur le circuit de Portimao, alors qu’ils roulaient avec des pneus slicks.
Cette chute collective aurait-elle pu évitée ? Oui, estiment de nombreux acteurs du paddock. « Ça faisait trois tours qu’il pleuvait et il n’y a pas eu de drapeau rouge ! », a pesté Aleix Espargaro en conférence de presse, alors qu’il découvrait les images en direct. Le pilote Aprilia était choqué, à l’image de Fabio Quartararo et Johann Zarco assis à ses côtés.
Il est ensuite revenu plus longuement sur la situation, estimant que la course aurait dû être arrêtée dès que les gouttes de pluie ont commencé à tomber sur l’asphalte portugais. « Il est très difficile de rouler sous la pluie avec des pneus slicks. Quand tu vois un peu de pluie, assis derrière les caméras tu peux te dire : ‘Ah, il ne pleut pas trop, peut-être pouvons-nous attendre un tour de plus’, mais on ne peut pas, parce que c’est très dangereux. »
« On est pas assis sur un sofa avec une bouteille d’eau, poursuit-il, on prend des risques, donc peut-être que parfois il faut sortir le drapeau rouge un peu plus tôt. On dirait qu’il faut attendre une grosse blessure ou que quelque chose de grave arrive (pour agir). On peut prévenir ça avant. »
Dix-huit des trente pilotes initialement sur la grille ont pu reprendre le départ, pour une deuxième course réduite à 7 tours.