
Une pression de pneus trop basse a contraint Marc Marquez à « assurer » en se mettant derrière son frère Alex durant 16 tours, pour être dans les clous et ne pas se faire pénaliser.
Qu'on se le dise : dans la salle de presse du circuit de Buriram, tout le monde a cru à une erreur. Ou, pire encore, un problème technique. Parti en tête, Marc Marquez avait 1,3 seconde d'avance sur son frère Alex quand il a subitement coupé pour le laisser passer, lors du 7e tour du Grand Prix de Thaïlande. Et non, ce n'était pas pour avoir des photos de la fratrie en train de rouler ensemble !
Pour des raisons de sécurité, les pilotes doivent disputer le Grand Prix en respectant un minimum de pression des pneumatiques – la valeur peut changer selon les circuits. Ils doivent effectuer un minimum de 60 % des tours d'une course de plus de 15 tours au-dessus de cette valeur. Dans le cas contraire, ils reçoivent une pénalité.
Les équipes essaient généralement de trouver le meilleur compromis pour être dans les clous tout en ayant une pression relativement basse. Certaines essaient d'anticiper le scénario pour s'adapter. Or, sur son tableau de bord, Marc Marquez s'est rendu compte qu'il était sous la limite autorisée. « Nous avions correctement réglé la pression, mais ensuite elle n'est pas montée comme nous l'avions prévu », a expliqué le directeur général de Ducati Corse, Gigi Dall'Igna.
Rouler derrière un autre pilote fait grimper la température et la pression des pneus. Le n°93 a donc choisi de se mettre dans la roue de son frère Alex pour produire cet effet. 60 % des 26 tours de la course Buriram, cela fait 15,6. Marc Marquez a donc passé très exactement 16 tours derrière Alex, avant de l'attaquer et de s'envoler vers la victoire.
Découvrez un débriefing vidéo « à chaud » depuis Buriram ci-dessous :