Jorge Martin allait remporter le Grand Prix d'Allemagne quand il a chuté à deux tours de l'arrivée sous la pression de Francesco Bagnaia. L'Espagnol, qui avait provisoirement 20 points d'avance sur l'Italien, se retrouve à 10 longueurs au général. Il reconnaît « une erreur » et va profiter de la pause de près d'un mois pour analyser, travailler et rebondir.
Synthèse des propos de Jorge Martin au Sachsenring ce dimanche.
Une chute à analyser : « Ce n’est pas le moment de trouver des excuses. Au final, s’il y a une chute, il y a une erreur. Il faut simplement la comprendre, bien l'analyser. Je pourrais vous dire la même chose qu'à Jerez, mais ce ne serait pas vrai. Je préfère prendre le temps de bien analyser pourquoi cela arrive. Ça fait mal, évidemment, et je n'ai pas eu le temps de bien regarder non plus. Ce sera une nuit difficile et demain nous recommencerons à travailler. »
« C'est un moment important dans ma carrière pour comprendre pourquoi cela m'arrive, car ça fait déjà deux fois que je chute en menant cette année, en étant à fond et dans une situation très similaire. Je ne sais pas si c'est niveau mental ou pilotage, mais il y a quelque chose à améliorer. Je n'ai pas d'autre choix que de me relever, de continuer à me battre, analyser froidement ce qui s’est passé et me concentrer pour donner à nouveau la meilleure version de moi-même. »
Un coup dur mais une course quasi-parfaite à retenir : « Deux tours avant ma chute, j'étais le roi du paddock, et maintenant je ne suis pas le pire non plus. Ce sont des choses qui peuvent arriver. Les chutes de Jerez et du Mugello, ainsi qu'ici, ont été identiques : avec les freins en entrant dans le virage. C'était pratiquement fait, j'étais assez sous contrôle et j'ai très bien piloté. J'avais Pecco sous contrôle, je voulais garder une marge de 0,5s pour le dernier tour. Il est clair que nous étions tous les deux assez à la limite mais je pense que j’ai très bien piloté. »
« Il y a eu un moment où Pecco m'a dépassé mais ça m'a aussi aidé à le faire pousser. J'économisais encore plus de gomme que lui, j'ai vu que parfois j'avais l'impression que de glisser mais il utilisait beaucoup de gomme, et j'avais vraiment l'air très fort à la fin de la course. Pecco n'avait pas réussi à rattraper la distance et cela aurait été difficile pour lui, je pense, mais bon. Jusqu'alors c'était une très bonne course, je pense que j'ai très bien piloté, j'étais très concentré sur chaque instant et c'est dommage d'être tombé. »
Rebondir : « Je vais travailler là-dessus. Évidemment ce n'est pas facile à accepter, c'est très frustrant, j'ai passé un mauvais moment dans le camion, il n'est pas facile d'assimiler ces choses, et souvent on ne sait pas comment les assimiler. Au final tu peux cogner le mur ou pleurer, mais ça ne t'aide pas. Tu dois sortir et l'accepter, regarder en avant. Je vais me concentrer sur les progrès, sur corriger ces erreurs. Je serai de retour là où je dois être là et je gagnerai à nouveau, et ce sera en équipe. Je considère qu'au niveau pilotage j'ai été supérieur ce week-end. Je suis tombé, je n’ai pas fini le travail, mais j'ai gagné hier, j'ai fait la pole et j'allais boucler la boucle, mais ça ne s'est pas passé ainsi. Ce serait top de partir en vacances en étant le patron mais ce n'est pas le cas. C'est une opportunité de continuer à travailler et de voir la réalité telle qu'elle est. »
Trêve estivale à venir : « Ce sont trois semaines pour voir l'opportunité, où on a échoué, comment progresser. Je préfère que ça m'arrive maintenant plutôt qu'en Malaisie (en fin de saison) et c'est mieux d'avoir ce temps pour comprendre pourquoi. »