Fabio Quartararo est le seul homme à avoir tenu tête aux pilotes Ducati en Autriche, ce week-end. Le pilote Yamaha se réjouit de sa deuxième place finale, sur un circuit où l’enfer lui était promis.
Il y a des places de deuxième qui ont le goût de victoire. Celle obtenue par Fabio Quartararo au Red Bull Ring de Spielberg, ce dimanche, est définitivement de ce genre. Seul face à l’armée de pilotes Ducati – quatre qui finissent dans le top-5 –, le Français est allé chercher un podium important dans la course au titre. Important, et résultat d’un effort acharné de 28 tours.
« Je ne sais pas si c’est ma plus belle course, mais ce fut l’une des plus dures », a-t-il qualifié son dimanche. Le déficit de puissance de sa Yamaha face aux Ducati lui a rendu la vie dure, sur une piste taillée pour la Desmosedici. « Pour dépasser, c’était impossible. Je ressortais dix fois mieux que Jack (Miller) du dernier virage, je le tenais en deuxième, troisième, et dès que je passais la quatrième il partait. C’était difficile de passer. (…) C’est comme ça, on sait que cette année, nous sommes en difficulté en matière de vitesse de pointe. »
Les affaires de Fabio Quartararo se sont compliquées dès le premier tour, où il s’est retrouvé sixième derrière Francesco Bagnaia, Enea Bastianini, Jack Miller, Jorge Martin et Maverick Viñales. De ces hommes, seul le premier a su résister à la remontée du Français, qui a dû patienter jusqu’au 17ème tour pour monter provisoirement sur le podium. « J’ai poussé pendant 28 tours comme si c’était une qualification, a-t-il raconté. En termes de freinage, j’étais sur des tours de qualification. » Et il est, comme toujours, le seul pilote Yamaha à s’être montré compétitif
Au regard de sa performance, on ne peut que se demander ce qu’il serait advenu s’il disposait de quelques km/h en plus en ligne droite, alors qu’il a terminé à une demi-seconde du vainqueur et de sa puissante Desmosedici GP22. « J’apprends énormément et si on a la moto que Yamaha nous promet l’an prochain, je pense que ça peut faire mal, se frotte-t-il les mains. On essaiera la moto ou le moteur 2023 (au test de Misano, en septembre). Nous l’avons essayé à Barcelone (début juin) et c’était déjà mieux. Ils avaient pas mal de temps entre Barcelone et Misano, puis ensuite entre Misano et le test de Valence, et entre Valence et le début de saison. Je pense qu’ils peuvent trouver quelque chose. »
Mais avant de penser à 2023, il y a un titre de champion du monde MotoGP 2022 à aller chercher. Fabio Quartararo dispose de 32 points d’avance sur Aleix Espargaro, et désormais 44 sur Francesco Bagnaia, qu’il désigne comme son principal adversaire. Sept rendez-vous restent aux deux hommes cette année. Le prochain aura lieu à Misano, théâtre du titre du Français l’an dernier, le week-end du 4 septembre.
Spielberg, Championnat : Quartararo repasse le cap du GP d’avance