Deuxième à Buriram, Francesco Bagnaia regrette une qualification moins bonne que son adversaire (pole pour l’Espagnol, 6e place pour l’Italien) et des premiers tours qui lui ont demandé de tirer sur ses pneus. Il a cédé 5 points à son dauphin et rival pour le titre. Mais souligne cependant que 13 longueurs d’avance, c’est mieux qu’avant les trois courses de suite qui viennent d’avoir lieu (Indonésie, Australie, Thaïlande). Il en reste 111 à distribuer.
Une remontée qui a tapé dans ses pneumatiques : « J’ai pris un bon départ, je me suis retrouvé devant et je pensais donc pouvoir gérer le pneu arrière. Mais au lieu de cela, je me suis fait toucher deux fois dès le premier tour. Je voulais rester calme pour ne pas user le pneu arrière, mais j’ai dû pousser fort pour récupérer. J’ai dû attaquer pour récupérer et malheureusement, en arrivant derrière Binder et Martin, je n’ai pas pu être incisif dans les accélérations. J’ai essayé de ne jamais rester dans le sillage des autres dans les lignes droite car la température et la pression du pneu grimpaient beaucoup. Cependant, mon principal problème était l’usure du pneu arrière. C’est ce qui a fait que j’ai eu du mal à les dépasser. Mais finir deuxième est un bon résultat. »
L’incroyable tentative de dépassement par l’extérieur (dernier virage de l’avant-dernier tour) : « J’ai essayé de freiner fort mais quand tu es à l’extérieur, il suffit que le pilote à l’intérieur lâche un peu le frein et te touche pour te faire écarter. J’aurais fait pareil pour me défendre. Si ça s’était bien passé, j’aurais adoré. C’est dommage car ça aurait été le dépassement de l’année. »
Une meilleure qualification aurait permis de se battre contre Martin : « Objectivement, ce week-end, Jorge (Martin) a fait plus forte impression car il a une régularité et une agressivité incroyables, alors que nous travaillons davantage dans l’ombre. Mais en course, nos performances sont égales. J’ai manqué d’explosivité avec les pneus tendres, en partant plus haut sur la grille j’aurais pu faire deux courses différentes. Il sera fondamental de partir depuis la première ligne dans le futur. »
Martin qui passe de 27 à 13 points de retard sur le week-end : « La pression est la même pour moi depuis de nombreuses courses. C’est ce qu’il y a de mieux dans notre sport. Je termine ces trois courses qui se suivaient avec 13 points d’avance et j’attends le prochain Grand Prix avec l’envie d’augmenter cette avance. »
Entre déception et satisfaction : « Je suis encore mitigé car j’ai terminé deuxième. Mais j’ai commencé ces trois courses outre-mer qui se suivaient avec 3 points d’avance (sur Martin), et maintenant j’en ai 13. Surtout, j’ai enfin retrouvé de meilleures sensations sur la moto. »
Thaïlande, Championnat : Martin à 13 points, Quartararo gagne une place