Le comportement de Franco Morbidelli, « rien d’extraordinaire » pour le test, le manque « d’une personne qui impose ce qu’on doit faire » chez Yamaha : Fabio Quartararo s’est livré à coeur ouvert là Jerez, samedi soir. Seule une petite poignée de journalistes ont écouté cela et dialogué avec lui. Nous y étions. ☆ Contenu Premium : soutenez le travail de notre petite équipe, abonnez-vous et profitez de notre contenu intégral, récolté au bord des circuits !
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Fabio Quartararo a connu un samedi soir à Jerez de la Frontera. Toujours parti de la première ligne en MotoGP ici, et 4 fois sur 5 en pole position, il est resté coincé en Q1 et ne s’est qualifié que 16e. La pire performance de sa carrière en catégorie reine depuis son arrivée en 2019. Mais ce n’était que le début des ennuis.
Auteur d’un excellent départ lors du sprint, le Niçois a fait la moitié du chemin en quelques kilomètres, remontant jusqu’à la 8e place. Mais un accrochage derrière lui a conduit à faire sortir les drapeaux rouges et arrêter la course. Le second départ s’est beaucoup moins bien passé et Fabio Quartararo n’a terminé que 12e. Seuls les 9 premiers marquant des points, il a enregistré un 3e résultat blanc de l’année en 7 courses, sprints compris.
Une fois la combinaison quittée, le champion du monde MotoGP est venu s’expliquer devant les médias. En anglais, d’abord, puis en français pour ceux qui le comprennent. Et dans ce deuxième temps de l’échange, il s’est lâché sur la situation chez Yamaha, revenant d’abord sur son incapacité à remonter : « Je sais que tout est dans le premier tour. Après, dès que le pneu prend de la température, on est vraiment dans une situation où on est lents.. Je le sens sur la moto, je ne suis pas capable de rouler car dès que j’ai un peu plus d’angle je sens le pneu qui part, et c’est une limite loin de notre limite de pilotage. Je peux rouler beaucoup plus vite, a-t-il assuré. Ce n’est même pas le fait de finir aussi loin mais de sentir qu’on peut aller beaucoup plus vite et ne pas être capables de le faire, de ne trouver aucune solution. C’est ça qui me rend fou : on n’arrive pas à trouver de solution. »
Et cette « solution » tant attendue ne viendra pas au test de Jerez, lundi. « Là on n’a vraiment pas de piste. Même lundi, ce que je dois essayer, je pense qu’en une heure c’est fait, ils n’apportent pas quelque chose d’extraordinaire », regrette-t-il. Et le Niçois de détailler concernant ses employeurs : « Pour moi il manque vraiment quelqu’un qui impose ce qu’on doit faire car ce qu’il s’est passé en course avec Franky (Morbidelli), ça ne doit pas arriver, Faire des dépassements comme ça dès le premier tour comme si on se battait pour la victoire, on perd une seconde pour rien, pour une 16e place, 15e place, 14e, peu importe la position, mais ça c’est n’importe quoi et personne ne dit rien, c’est bizarre. »
Faut-il changer les troupes de Yamaha ? « Je ne sais pas mais il manque quelqu’un qui impose ce qu’il faut faire, a-t-il répété. Aujourd’hui il y a un drapeau rouge au premier tour et la personne qui doit gérer ça (chez Yamaha) ne sait même pas si je repars de la 16e position. On est en championnat du monde, on est l’équipe officielle Yamaha. Il manque des gens compétents. » Cinglant, mais sincère.
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