
Cinquième sur la grille à Assen, Aleix Espargaro aura Fabio Quartararo trois places devant lui au départ, dimanche. Et a fait de sa confrontation avec le Français, à qui il dispute le titre de champion du monde, l’élément central de son week-end.
Aleix Espargaro n’a qu’un objectif au Grand Prix des Pays-Bas, et il l’a clairement exprimé devant nous, samedi après-midi : battre Fabio Quartararo, leader du championnat qui le devance de 34 points au classement général. « Je veux gagner mais à ce moment du championnat, c’est très important de finir devant Fabio et réduire l’écart. J’aimerais vraiment partir en vacances avec moins d’une course de retard sur lui. »
Qualifié cinquième, le pilote Aprilia aura son adversaire trois rangs devant lui sur la grille. Fabio Quartararo étant habituellement vif à l’extinction des feux de départ, Aleix Espargaro va devoir être immédiatement dans le coup pour s’accrocher à lui. Le scénario des courses de Barcelone et du Sachsenring le lui ont appris : si El Diablo part devant et se met à l’abri de toute attaque, il sera quasiment impossible à battre.
« Je crois que je suis très rapide, j’ai été régulier à tous les tours en FP4. Le problème est que Jorge (Martin) et Marco (Bezzecchi), qui sont devant moi sur la grille, n’ont pas le rythme de Fabio et Pecco (Bagnaia, poleman), donc il va falloir vite les doubler. Il faut arrêter Fabio, on ne peut pas le laisser s’échapper en début de course, sinon c’est perdu, insiste-t-il. C’est notre travail à Pecco et moi de l’arrêter avant, car s’il s’en va on ne peut pas le reprendre. »
Pour Aleix Espargaro, une grande partie du destin du Grand Prix des Pays-Bas se jouera donc dans les premiers kilomètres. Il se dit certain de pouvoir suivre la cadence des meilleurs, s’appuyant pour cela sur sa quatrième séance d’essais libres. Il a signé sept chronos en 1’32, et enchaîné 19 tours avec le pneu soft à l’arrière, sans que son rythme ne baisse. « Il y a des courses où nous ne pouvons pas être à fond du premier au dernier tour, et cette fois il semble qu’il n’y aura pas de problème d’usure des pneumatiques, c’est bien. Je crois que je peux être rapide jusqu’à la fin », prévient-il.
Arrêter Fabio Quartararo ? « Qu’il essaie », a répondu le Français au micro de GP-Inside. D’après lui, il ne sera pas possible d’être à 100 % du début à la fin sur « la piste la plus physique du calendrier ». Il faudra gérer l’effort sur cet aspect-là. Les pneus tiendront, oui, donc il ne sera pas nécessaire de faire la différence dès les premiers tours pour gagner ; il sera encore compétitif à l’approche du drapeau à damiers. La suite dimanche à 14h au TT Circuit Assen.
Assen, Quartararo (J2) : « Objectif atteint, on peut se battre devant en course »