
Cinquième du Grand Prix de France, Johann Zarco s’est tiré avec succès d’une situation délicate au Grand Prix de France. Les 11 points marqués lui permettent de récupérer la sixième place du championnat.
Johann Zarco a connu un dimanche mouvementé au Mans. Neuvième sur la grille après avoir été pénalisé, le tricolore n’a pas réalisé un super envol, puis s’est retrouvé piégé dans le peloton. Dixième à la fin du premier tour, il s’est ensuite mis dans le jus et a commencé à remonter au classement, poussé par un public venu en masse pour l’encourager.
Les trois chutes devant lui – Alex Rins, Joan Mir puis Francesco Bagnaia – l’ont fait avancer de quelques rangs, et il est allé chercher Takaaki Nakagami puis Marc Marquez à la force du poignet. Il quitte ainsi le circuit Bugatti avec la dernière place du top-5, un résultat dont il se satisfait. Même avec un meilleur départ, il aurait été difficile de faire mieux, a-t-il expliqué lors de son point presse, à retrouver en intégralité ci-dessous.
Le récit de sa course : « Je suis satisfait, ça a été une bonne course. Les départs restent toujours mon point faible, j’essaie d’avoir ce petit truc pour bien sortir de la grille, mais la moto cabre et je perds du temps. Le départ n’a pas été bon. J’ai ensuite été assez incisif pour tenter de garder ma place et faire des dépassements, mais c’est parfois difficile de placer la moto dans les virages. Je suis satisfait du combat et du rythme de course, parce que j’ai pu faire une remontée intéressante. J’ai vu que pas mal de pilotes ont commis des erreurs, c’était donc pas facile. Je suis resté concentré. »
« J’ai mis du temps à doubler Nakagami parce que curieusement, je manquais d’accélération sur le dernier virage qui me coûtait beaucoup de mètres dans la ligne droite. L’effort que je produisais dans le premier secteur ne me permettait pas de doubler. C’est pour ça que j’ai mis du temps à doubler Nakagami. Le manque d’accélération, trop de wheelings et de coupure électronique, sans doute lié au fait d’être derrière une autre moto et la perte de l’appui. Il y a eu une grande différence par rapport aux essais et ça n’a pas rendu la tâche facile. J’ai ensuite eu besoin de souffler un peu derrière Marquez. »
« Quand je l’ai doublé, j’ai d’abord pensé pouvoir rejoindre le groupe de devant, mais ça demandait trop d’efforts. Il y a eu la chute de Pecco et j’ai pu reprendre la cinquième place. Je me suis dit que ce serait bien de remonter encore, et si ce n’est pas possible, prendre les 11 points et continuer d’avancer. C’était une bonne course, un bon week-end, en phase de progression. »
Ses soucis au départ : « Quand j’arrive à être régulier, il manque les premiers mètres, et si j’essaie de partir fort sur les premiers mètres, je ne gère pas bien l’embrayage. La moto cabre et j’ai tendance à couper les gaz. Ça semble facile de dire ‘reste à fond’, car il y a tout l’électronique. Ce n’est pas la peur de se retourner, mais il y a encore, je ne sais pas, des réflexes ancrés de je ne sais pas où. J’ai beau être conscient de ça, au moment voulu ce n’est pas encore naturel. Il faut que ça le devienne. Le niveau est tellement relevé que si on ne fait pas les choses naturellement, on manque d’aisance. »
Partir neuvième sur la grille : « Aucun regret. Rien qu’en rythme, je sens que ce n’est pas encore ce que j’aimerais et que c’est vraiment plus dur à trouver que ce que je peux imaginer, mais il y a du progrès. C’est pour ça qu’il ne faut pas lâcher le morceau, parce que c’est peut être plus long que prévu, mais il y a beaucoup de choses que j’arrive à intégrer. Même si j’étais parti devant, j’aurais sans doute eu plus de facilité à rester avec les autres, mais comme je vois que je n’ai pas encore le bon déclic qu’il faut pour faire ce que je veux avec la moto, il y a toujours ce petit ‘mais’. Ça progresse, c’était une bonne course, mais même en partant un peu plus devant, je n’aurais pas fait la course de Bastianini. »
Le device à l’avant : « Le seul endroit où je m’en servais était à la sortie du Garage Vert, car c’est une ligne droite suivie d’un vrai freinage où tout arrive à revenir. On ne pouvait pas l’utiliser à la sortie du virage 14. On l’a essayé en début de week-end, mais l’entrée de la Dunlop, avec le système activé, ce n’était pas possible. Sur ce circuit, on ne l’a utilisé qu’à un endroit. Ce n’est pas mal car ça réapprend d’autres sensations et ça peut servir pour le Mugello. »
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Le prochain Grand Prix au Mugello : « Même mentalité. Il est vrai qu’on aura peut être ce petit avantage avec la Ducati, parce que Pirro y a fait des essais récemment, et il faudra se servir de ça. Je pense que Pecco sera en forme car l’an dernier il était très fort et avait chuté. Si on peut faire un podium Ducati, ce serait génial. Fabio avait été très fort l’an dernier, mais j’étais celui qui avait tenté de le bloquer en jouant sur ma puissance. J’avais ensuite galéré et manqué le podium, mais là, la moto est un poil différente. On n’a plus le même avantage comme on pouvait l’avoir, mais niveau pilotage, il y a toujours des choses à faire sur cette moto, et j’espère pouvoir continuer à avancer après une bonne semaine d’entraînement à la maison. Il ne faut pas lâcher le morceau pour arriver au niveau. »
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