
Huitième du Grand Prix du Qatar, Johann Zarco a identifié les points à améliorer pour progresser au guidon de sa Ducati Desmosedici GP22. Il va se mettre à la tâche en ce week-end indonésien, sur une piste de Mandalika dont on attend encore de connaître l’état.
Une nouvelle approche : « On attend les essais libres pour comprendre comment sera la piste, car pendant le test il y avait de la poussière et elle n’a jamais été vraiment propre. Mais avec les références et les tours faits durant trois jours, je suis très relax pour commencer le week-end. Je suis également calme car en m’appuyant sur ce que j’ai fait au Qatar, je sais qu’il y a quelque gros points à améliorer. Je travaille dessus en termes de pilotage, et nous aurons une stratégie de départ différente pour donner plus de feeling. Ces derniers mois j’ai essayé de m’adapter mais je n’ai pas été régulier : j’ai fait de très bons départs, mais deux fois sur dix. »
« La course du Qatar a été vraiment intéressante question rythme, mais je travaille pour avoir une approche différente afin d’être plus fort durant le week-end, surtout le dimanche. J’ai fait un très bon travail samedi, et le dimanche a été plutôt bon, mais j’ai perdu trop de temps au départ. Mon rythme n’était pas celui du podium, et la Ducati n’était pas aussi forte que l’an dernier. Nous avons eu quelques problèmes que nous n’avons pas pu résoudre. On y travaille et j’ai pu voir que nous ne sommes pas complètement prêts pour le podium en termes de rythme, même si Enea a gagné avec une Ducati. Je pense que le nouveau package est très bon, il est très difficile de donner les différences avec la moto de 2021, mais il n’était pas celui pour être vraiment plus rapide. Je prends toutes les info, j’ai vraiment confiance dans le travail que je fais pour progresser. J’espère améliorer mais je ne m’affole pas, je travaille et ça viendra. »
L’état de l’asphalte : « Le nouvel asphalte (posé après le test de février) est surtout au dernier et aux premiers virages, jusqu’au virage 5, mais je n’ai pas encore été voir la piste. Si c’est aussi sale que pendant le test, ce sera un gros problème pour la course. Il faudra attendre de voir, car voir la saleté le jeudi ne permet pas de comprendre la situation. J’essaie de ne pas trop y penser car ça ne changera rien. Le passages des Moto3 et Moto2 améliorera peut-être un peu les choses, mais ce ne sera pas parfait. »
La pluie annoncée durant le week-end : « S’il pleut, ce sera bien pour ne pas se tuer physiquement, car il fait vraiment chaud ! Le ciel est super bleu et le soleil tape très fort. Je crois que c’est la saison des pluies où pendant trois mois ils t’annoncent de la pluie et il ne tombe rien (rires). Mais s’il pleut, ce sera un avantage pour moi, et même si la piste est sale je peux me débrouiller. En général je m’en sors bien avec des pneus pluie, je m’en sors bien, donc ça peut être à mon avantage et ça me plairait bien »
Les départs manqués des Ducati GP22 au Qatar : « C’est une bonne questions. Début 2021 nous étions en avance concernant les stratégies de départ, puis les autres ont progressé. Il est devenu plus difficile de vraiment voir une différence et de prendre un avantage là-dessus. Et en essayant d’avoir un avantage, on fait parfois un pas en arrière, comme ça m’est arrivé. Peut-être qu’au Qatar le système n’a pas parfaitement fonctionné, alors que les autres ont progressé. La performance est là mais nous devons avoir plus de régularité pour avoir plus de chances de bien faire à chaque fois. Je peux vraiment très bien partir, mais deux fois sur dix. »
Les plaintes de Francesco Bagnaia sur les nombreuses pièces testées pendant le Grand Prix du Qatar : « C’est difficile car le travail des pilotes d’usine est dur, même si nous avons également des choses à tester chez Pramac. Nous savons qu’il y a beaucoup de choses à tester chez Ducati, peut-être plus que chez les constructeurs japonais ; quand les choses fonctionnent on dirait qu’on est en avance sur tout le monde, mais quand ça va moins bien on commence à se demander si on n’en fait pas un peu trop, et si on ne devrait pas garder ce qui va bien. Mais en agissant comme ça on est dans le style Yamaha, dont on dit parfois qu’ils n’en font jamais trop avec le moteur. Avec plus de tests on aurait le temps de tout essayer et d’utiliser les trois jours du Grand Prix pour travailler sur les réglages et trouver notre base. Mais nous n’avons eu que deux jours à Sepang et trois jours ici, en fait seulement un jour car les deux premiers ont servi à nettoyer la piste. Ça rend la situation difficile à gérer. »