
Pol Espargaro a besoin de renverser la vapeur et briller avec la Honda pour conserver sa place en 2023. Il prédit avoir jusqu’au mois de juin pour le faire.
Pol Espargaro en sera bientôt à un an et demi de contrat chez Honda, et sa situation reste délicate. Décevant en 2021 (un podium, 12e place du championnat), il avait lancé sa saison 2022 du bon pied (3e à Losail), avant de se retrouver plus loin dans le classement. Les résultats qui ont suivi (12e à Mandalika, chute à Termas, 13e à Austin, 9e à Portimao, 11e à Jerez) en font le 12e du classement général après six Grands Prix. La moto a changé, mais pas sa position provisoire.
Dès lors, sa place au HRC n’est pas garantie pour 2023. Ce n’est un secret pour personne, le constructeur japonais a déjà contacté des pilotes, cet hiver, pour un possible remplacement de Polyccio. Et le retrait de Suzuki risque de replacer Joan Mir dans la course à la deuxième Honda RC213V officielle.
Quelques heures avant l’onde de choc concernant le départ de Suzuki, Pol Espargaro appelait au calme et à la patience. « Je suis content chez Honda, ils ne m’ont pas dit le contraire. On continue comme on est. Aucune des deux parties n’a dit le contraire : on continuera ensemble jusqu’à la fin de l’année, et dans quelques courses on continuera à voir comment évoluent les contrats », a-t-il indiqué après le Grand Prix d’Espagne.
Le champion du monde Moto2 2013 dit avoir besoin de temps pour changer le sens du vent et performer sur la Honda. Il espère que le timing du marché des transferts va le lui permettre. « Nous devons attendre un peu. Je crois que c’est encore tôt. Ces dernières années tout s’est fait très prématurément, je crois que commence à revenir la dynamique naturelle des contrats : qu’il faut attendre au moins jusqu’à la moitié de l’année pour voir plus ou moins où en est chacun. »
La moitié de l’année, donc aux environ du Grand Prix des Pays-Bas, et le rendez-vous d’Assen réputé pour être un haut-lieu de négociations. D’ici là, Pol Espargaro va suivre un mantra : « Être tranquille, faire notre travail », et croire en ses chances.
L’homme arrivé troisième du Grand Prix du Qatar est certain que son potentiel est là, et finira par sortir. Sa rénovation chez Honda semble liée à cette condition. « J’ai la vitesse, je le sais, je le démontre par petites touches, comme en qualification à Jerez où j’ai été le meilleur pilote Honda, argue-t-il. Mais c’est évident que les choses ne se passent pas idéalement bien. J’ai confiance, nous allons renverser la situation. » Advienne que pourra.