Titré en Indonésie, le pilote andalou livre ses premières émotions à chaud, entre fierté, reconnaissance et émotion.
« Incroyable ! Aujourd’hui était un jour incroyable pour nous, lance José Antonio Rueda, encore sous le coup de l’émotion. J’ai rêvé de ce moment chaque jour depuis l’âge de six ans. Aujourd’hui, avec cette équipe, mon rêve est devenu réalité. »
Le pilote, qui a grandi dans une zone rurale de Los Chapatales, est le premier Andalou à décrocher un titre mondial. « Je viens d’une ville que personne ne connaît à Séville, a-t-il confié. Avec ça, je veux dire que dans la vie tout est possible. Continuez, croyez en vous, n’abandonnez jamais. »
C’est sa grand-mère, Joaquina, qui lui a offert sa première moto à l’âge de trois ans. En 2022, il a remporté le JuniorGP et la Red Bull Rookies Cup avant de rejoindre l’équipe Red Bull KTM Ajo en mondial. La saison 2024 n’a pas été simple pour l’Espagnol qui a notamment souffert d’une appendicite, mais il est parvenu à remporter sa première victoire et a terminé septième du général. « Mes parents m’ont guidé pour atteindre aujourd’hui le titre de champion du monde en Moto3. J’ai attendu ce moment toute ma vie. Mon parcours a connu des moments durs que personne ne connaît, des moments où on ne savait pas si on allait continuer. Mon frère a fait des sacrifices pour moi tout au long de cette année. Aujourd’hui, nous remportons le titre et nous montrons la façon de se discipliner. Je pense que personne ne connaît la discipline dont il fait preuve. Je considère qu’il est la personne la plus disciplinée de toutes. J’ai beaucoup appris à ses côtés. Je pense que sans lui, je n’aurais pas pu décrocher le titre aujourd’hui. »
Sur sa saison, le champion a toujours cru en lui : « Si je ne croyais pas en moi, je ne serais pas là aujourd’hui, a-t-il souligné. Je considère simplement que le plan de Dieu est parfait pour moi et je continue ainsi, en tirant parti de tous les aspects positifs de ces trois années. Au début de l’année, j’ai cru que je pouvais décrocher le titre. J’avais même écrit qu’on pourrait le gagner au Japon ou en Indonésie, et aujourd’hui on l’a fait en Indonésie. »
Par rapport à 2024, Rueda estime avoir franchi un cap : « J’ai pris toute l’expérience de ces deux dernières années pour la mettre à profit cette saison. J’ai essayé de prendre mon propre rythme durant chaque session, pour arriver en course plus calme que l’an passé. »