Johann Zarco a signé le troisième chrono de la séance d’essais à Valence et vise la première ligne samedi. Dans la guerre qui oppose son coéquipier Jorge Martin à Francesco Bagnaia, le Français n’hésitera pas à s’intercaler si l’occasion se présente.
Bonne journée : « C’était bien de performer ce matin, de faire quatre bons tours et de progresser dans le dernier run avec des pneus neufs. Ça a permis de prendre de bonnes marques. Ça faisait longtemps que je n’avais pas aussi bien construit mon heure d’essais l’après-midi. Durant les dernières épreuves, j’essayais parfois de m’économiser pour garder de l’énergie, car il faisait très chaud. Ce n’est pas le cas ici, donc tu essaies de faire plus de tours, d’aller chercher plus de sensations et de décontraction. J’ai commencé à ressentir ça, en particulier sur la fin, donc ça m’a fait du bien. Le dernier pneu a très bien fonctionné, j’avais un bon grip. J’ai fait un premier tour en 1’29.5 avec des erreurs, et un deuxième en 1’29.2 avec moins d’erreurs. Ça m’a fait du bien, j’avais une bonne concentration et le chrono est venu logiquement. C’est positif et j’ai des chances de jouer la première ligne. »
Tension dans le box Pramac ? « Non, je ne le vois pas. Ici, j’ai l’impression qu’il y a un mur du circuit entre nous dans le box, et nous avons un carré pour les invités. On ne peut rien voir de ce qui se passe. Et au moment où je pars, il y a tellement de photographes que je ne vois même pas ce qu’il fait. J’ai vu les images avec Pecco (Bagnaia), il y a eu une sorte d’intox de ne pas partir… J’ai laissé les deux partir et je me suis retrouvé avec les deux Aprilia, et ça m’a aidé. »
Un coup à jouer : « J’aimerais bien et pour l’instant, ça a l’air de bien fonctionner. Martin a la vitesse et s’il se met bien dans sa zone de confort de cette fin d’année, il sera rapide, surtout au sprint. C’est son truc, même quand il n’est pas bien. Il faut que je joue le podium du sprint sans trop savoir où il est. S’il est devant, ce n’est pas plus mal. »
Donner un coup de main à Martin contre Bagnaia ? « M’intercaler entre les deux serait le meilleur coup de main que je puisse donner. Mais le niveau est tellement élevé que tu ne peux rien préparer en amont. Pecco (Bagnaia) est à six dixièmes et il n’est pas en Q2… Je suis concentré et si, à un moment, je peux faire le jeu des coéquipiers, je prendrai la décision à deux tours de la fin, pas avant. Au Qatar, j’ai été un peu bloqué par ça, j’ai hésité (…) J’ai un peu défendu derrière et c’était frustrant. Il faut faire le week-end comme si rien n’existait et ensuite, je serai assez intelligent pour prendre les bonnes décisions pendant la course. »
Beaucoup de chutes. « Je pense que l’air est frais. Il y en a qui arrivent à faire le time-attack avec le pneu dur, mais au début de la séance, celui-ci a pu surprendre quelques pilotes. Je dirais que les chutes sont liées à ce facteur. »