
18e sur la grille de départ, le pilote français repart de Lombok avec quatre points.
À propos du Grand Prix : « Au moins quatre points ! Le départ était correct, mais mon embrayage a patiné lors des deux-trois premiers tours. J'ai essayé de desserrer la garde de l'embrayage, même si, en général, le problème ne vient pas de là, mais c'est un réflexe mécanique d'essayer de desserrer, de détendre le câble, mais le problème doit venir d'ailleurs. Marini a eu ça à Motegi. J'ai fait attention donc j'ai perdu du temps. J'ai essayé de voir si ça pouvait reprendre une accroche, et ça a repris petit à petit vers le quatrième tour, mais du coup j'avais perdu du temps. J'ai essayé de ne pas trop me stresser et de reprendre du rythme, faire au mieux, parce qu'avec ce qui s'était passé au premier tour, j'étais déjà dans les points. Mais le pneu arrière ne s'est pas bien comporté, j'ai beaucoup glissé, je manquais d'accroche. C'est dur d'expliquer pourquoi. C'est vrai que la pression était plutôt haute, ce qui est étrange comme j'étais seul et pas sur un gros rythme. J'aurais même dû être plutôt bas à l'arrière. Mais ça a beaucoup glissé. Donc, j'ai fait la course seul. À un moment, j'ai fait pas mal de tours en 31.5. Je voyais le groupe devant, donc je me suis dit que je ne devais pas être si lent. Mais en fait, ils roulaient plutôt sur des petits 31. Ce week-end, il m'a manqué quand même plusieurs dixièmes pour vraiment me sentir à l'aise. J'ai essayé de faire la course pour prendre de l'info et essayer de comprendre pourquoi la confiance avec l'avant est partie. Content de terminer, content de faire douzième grâce au déboire des autres. Je ne panique pas parce que, à l'image de Pecco, entre ce qu'il peut faire à Motegi et ensuite passer complètement au travers ici, moi je me dis que le week-end qui suivra pourra être meilleur. Ce que Marini a fait ce week-end, c'était propre, donc c'est que c'est possible. »
Un Grand Prix à oublier ? « Ça fait toujours du retour d'infos, des sensations, du roulage. J'essaie vraiment de comprendre comment je peux faire évoluer le freinage. Est-ce que je fais glisser la moto ? Est-ce que non ? Avec un peu plus de marge que quand je dois me bagarrer avec les autres. Donc, pas un Grand Prix oublié, non. Il n'y a pas péril en la demeure. »
À propos de l'accrochage entre Marquez et Bezzecchi : « Bezzecchi s'est un peu précipité. Mais c'est dur pour Marc (Marquez). C'est presque notre championnat qui est dommage pour ça, on enchaîne tellement qu'on n'a même pas le temps de profiter d'un titre mondial. Parce que, qu'on s'appelle Marc ou n'importe qui, faire une course MotoGP, ou simplement rouler sur la MotoGP, ça demande d'être dans une condition mentale extrême, tout le temps, pour pouvoir dominer le sujet. Du coup, au moment où tu veux souffler, tu le payes cash. Et c'est dommage parce qu'il aurait dû profiter un peu plus de son titre. Et non, il n'a eu qu'une soirée pour profiter. »
À propos du Grand Prix d'Australie : « J'ai envie d'avoir du plaisir à rouler. J'espère qu'il fera suffisamment beau pour prendre du plaisir sur la piste. Parce que quand il fait froid, c'est vrai que c'est délicat. On a vraiment eu de belles discussions avec l'équipe et avec Honda hier soir. Donc ça m'a donné beaucoup de motivation. Techniquement, on a peut-être pris des directions un peu différentes mais là, avec cette nouvelle moto, ça ne paye pas. Alors qu'avec l'ancienne moto, peut-être que mon style et les directions de réglages m'avantageaient. Là, elles me désavantagent certainement. On essaie de recréer une base parce qu'on sait que le pilote est là. Le niveau de la catégorie prouve réellement que si on n'est pas en phase, on peut vite souffrir. »