
Lointain dix-septième du Grand Prix d’Espagne, Andrea Dovizioso ne trouve pas la solution sur la Yamaha. « À cause de ses caractéristiques, seuls quelques pilotes peuvent être rapides avec cette moto », regrette-t-il.
Il était écrit que les caractéristiques du circuit de Jerez allaient aider les pilotes Yamaha à rouler aux avant-postes à Jerez. Si Fabio Quartararo (2e) a bien tiré son épingle du jeu, ses compagnons en sont passés très loin. Franco Morbidelli a sauvé le point de la 15e place, tandis qu’Andrea Dovizioso (17e) et Darryn Binder (chute) repartent bredouille.
En délicatesse sur l’avant, Andrea Dovizioso a « roulé sur des œufs » et terminé à 35 secondes du vainqueur, 15 du top-10. Lui qui n’avait jamais fait pire que 12e à la régulière en Andalousie, conclut le Grand Prix d’Espagne avec son troisième résultat blanc de l’année. Ce qu’il explique par la raison suivante : la mayonnaise ne prend pas entre la M1 et lui. Contrairement à Fabio Quartararo, qu’il estime semblable à lui en termes de vitesse pure, en dépit des 35 secondes d’écart à l’arrivée.
« Fabio y arrive parce qu’il pilote d’une certain manière et tire le positif (de la moto) sans donner trop d’importance aux points négatifs. Pour moi, le manque de grip réduit ce que pourraient être d’autres possibilités de pilotage de la M1. Si tu ne roules pas comme (Fabio), tu perds 25-30 secondes. Je pense que la Yamaha a des caractéristiques trop extrêmes, qui t’amènent à rouler d’une certaine manière, a-t-il expliqué à Jerez, enregistré par Gpone. À mon opinion, il n’y a pas beaucoup de différence en termes de vitesse entre Fabio et moi ; cela dépend juste des caractéristiques de la M1. »
L’Italien a ensuite souligné qu’il n’était pas le seul à souffrir de ces problèmes, nommant le Valentino Rossi de ces dernières années pour référence. « Fabio est fort parce que dès qu’il est monté sur la M1, il l’a pilotée de la bonne manière. Je pense qu’il y a des raisons techniques au fait que Yamaha soit allé dans cette direction, et je ne peux pas dire qu’ils ont tort au regard des résultats. Cependant, pour le moment, seuls quelques pilotes peuvent être rapides avec », regrette-t-il.
Le test prévu à Jerez ce lundi peut-il permettre des avancées ? « Le test ne va pas changer grand chose, répond-il, car certains des éléments à tester seront évaluées par l’équipe en interne, et je pense pas qu’il y ait des choses très importantes pour moi. »
Alors pour trouver des solutions, le triple vice-champion du monde MotoGP (2018, 2019, 2020) travaille sur son style de pilotage. « Je me concentre à essayer de changer ma manière de rouler, mais je continue à me cogner contre un mur, se désole Andrea Dovizioso. Je n’ai pas une approche négative. Je suis silencieux, je donne mon avis, j’évite de créer une relation tendue avec Yamaha, aussi parce que ça ne changerait rien pour le moment. Passer par-dessus ce mur est difficile. »