
« Ma santé mentale est excellente », plaide Maverick Viñales à l’approche du Grand Prix d’Indonésie. Il explique que ses problèmes de compétitivité viennent d’une adaptation à l’Aprilia encore à parfaire.
Maverick Viñales n’a pas connu l’ouverture de saison 2022 espérée. Seulement douzième du Grand Prix du Qatar, l’Espagno a terminé à 23 secondes du vainqueur, Enea Bastianini, et une vingtaine de son coéquipier Aleix Espargaro, quatrième Dur, pour quelqu’un qui avait montré un autre potentiel en termes de résultats lors des essais hivernaux.
Cette contre-performance, il l’explique par un problème d’adaptation à la moto, « qui demande du temps ». Certes, il pilote l’Aprilia RS-GP depuis septembre 2021, mais n’a pas encore « les automatismes » qu’il doit avoir pour être compétitif. Et va continuer à travailler là-dessus en ce week-end de Grand Prix d’Indonésie.
« Il est important de ne pas se donner d’objectif pour le moment, surtout en termes de classement, pour la simple raison qu’il est question de s’adapter à la moto, argue Maverick Viñales. C’est encore un peu difficile, surtout quand je vais sur un circuit où je n’ai jamais été avec Aprilia. C’est dur de tout comprendre, donc attaquer. On travaille beaucoup, en particulier sur cette adaptation, car la moto fonctionne bien. Je dois trouver des automatismes sur la moto : freiner comme ça, ouvrir les gaz comme ça… Ça demande du temps. »
Et l’ex-pilote Yamaha de répondre à ceux qui estiment que le problème est dans sa tête : « Ma santé mentale est excellente. Je n’aurais jamais pu imaginer une meilleure vie, donc je me sens vraiment bien. Il arrive parfois que les résultats ne suivent pas, mais les pilotes ne sont pas des robots. Nous pouvons avoir des problèmes à niveau personnel, des émotions. Ma santé mentale est excellente, répète-t-il, sinon je ne serais probablement pas sur une MotoGP. Tout le monde dit que mon problème est mental, mais je n’y crois absolument pas. »
« Cela ne signifie pas que je ne doive pas progresser, poursuit Maverick Viñales. Je dois être meilleur chaque jour. J’ai travaillé avec un psychologue, un kiné, mon chef-mécanicien, mes ingénieurs… Tout le monde s’attend à ce que je gagne. D’un côté c’est très bien car cela montre la confiance que les gens ont en moi. Mais d’un autre côté, cela peut être très difficile à gérer pour la pression. Au moins cela me pousse à attaquer toujours un peu plus. C’est parfois difficile car cela te mène à certaines limites, mais je ne vais pas me plaindre parce que les gens espèrent que je gagne. »