Zarco en colère contre Spencer : « Il n’est pas compétent »
Johann Zarco a terminé sa course à Jerez dans le bac à graviers après avoir été percuté par Aleix Espargaro.
La course : « J’aurais aimé rester avec Mir, c’était possible, mais la moto s’est mise à beaucoup vibrer après quelques tours. C’est un peu le souci qui nous a fait perdre beaucoup de temps dans les virages rapides. La moto de demain sera un nouveau projet. Ce projet du début d’année qui semblait intéressant n’a pas fonctionné. On change de fusil d’épaule et on va essayer des choses nouvelles. Je ne sais pas si nous en disposerons pour les courses à venir, mais on change de projet et on avance. »
Rencontre à la Direction de course : « Il faut faire bouger les choses. Freddie n’est pas compétent. Il faut mettre une autre personne à la place parce qu’il ne prend pas les bonnes décisions au bon moment. Il est peut-être trop passionné, et donc trop influencé par quel pilote pénaliser ou non. Ils m’ont fait regarder l’action avec Aleix et la chute. Aleix me dit “tu m’as touché trois fois avant…” et je lui dis que je ne l’avais pas touché. Il me dit : “tu t’es battu pour la 14e place” et je lui ai répondu que c’était la seule place que je pouvais jouer. J’ai essayé de jouer avec mes armes. On s’est fait de beaux dépassements, une belle bagarre. C’est normal que nous ne soyons pas d’accord sur quelques sujets, mais sur cette action, il me dit qu’il aurait pu lâcher les freins et me pousser. Je lui ai dit : “deux tours avant, tu l’avais très bien fait. Ce tour-là, tu étais un peu en retard, tu as essayé de retenir, mais ça va tellement que tu as perdu l’avant et tu m’as emporté.” Et Freddie est là à nous regarder, je lui ai dit : “qu’est-ce que tu veux que je dise ? Tu veux que je me plaigne et que je te dise de le pénaliser ? Tu veux te décharger, que je te dise de le pénaliser ? Je m’en fiche, ça ne va pas changer ma vie, mais tu fais ce que tu as à faire. Tu n’as pas pénalisé Binder, c’est qu’il y a un problème.” Aleix était d’accord, je lui ai dit : “de toute façon, je ne t’aime pas, tu ne fais pas bien ton travail. Tu fais ce que tu veux” et ils m’ont fait sortir. » Il faut faire bouger les choses, il y a des gens qui essaient de bien, mais lui, qui est toujours le preneur de décision, ce n’est pas bon. C’est une chute dans un virage rapide, pas de bobo, et c’est ça l’important. On ne joue pas le championnat comme on dit. Ce n’est pas dramatique. »
Sanction ou pas ? « Je ne sais pas quelle décision a été prise, car ils m’ont fait sortir. Ils vont prendre une décision. Qu’ils pénalisent ou non, je m’en fiche, ça ne me change pas la vie. Ce n’est pas à moi de juger s’il faut pénaliser ou non. Je n’aime pas me plaindre et je ne le ferai pas contre Aleix. Même s’il y a d’autres sujets et qu’il se plaint contre moi, on n’est juste pas d’accord (…). Ça ne change pas que les mecs qui prennent la décision ne le font pas bien. »
Le positif : « Je suis content du beau combat d’hier. J’ai eu des sensations qui m’ont permis de donner de bonnes informations à l’équipe. »
Le contact avec Acosta. « Il m’a doublé dans le virage n°5 et je suis rentré un peu moins vite. Mais j’ai pas mal de vitesse de passage et le fait qu’il s’est écarté, je me suis passé à l’intérieur. Je vois qu’il peut y avoir le contact, j’ai donc tenu ma moto et on se redresse tous les deux. Oui, il peut y avoir du contact, c’est un premier tour, il y a de l’action. Quand quelqu’un s’écarte, on passe, comme l’a fait Binder hier, mais dans son cas, le problème c’est qu’il y avait Bezzecchi à prendre en compte. S’il n’y avait que Pecco, ça passait, mais avec Bezzecchi, ça tape. J’essaie de faire attention, de tenir la moto pour qu’on s’en sorte tous les deux. Être prudent en MotoGP ne fait pas aller vite, mais ça fait de la bagarre, en gestion. C’est mon avis, à qui veut l’entendre. »