
Retour au sommet, première victoire en MotoGP, lutte pour le titre : les enjeux ne manquent pas au Grand Prix du Japon, après une qualification chamboulée par des conditions météo délicates. Les 25 pilotes ont envie de bien faire, mais certains jouent plus gros que d’autres. ✪ Contenu Premium. GP-Inside n’existerait pas sans ses abonnés ! Version 100 % sans pub, intégralité du contenu… Soutenez notre travail, rejoignez les membres Premium !).
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Marc Marquez (1er) :
Il fallait remonter au Grand Prix du Japon 2019, déjà à Motegi, pour voir Marc Marquez en pole position. Cela signifie-t-il qu’il jouera la victoire ? Non, affirme-t-il, car il sait qu’il ne tiendra pas 24 tours à fond, en raison de sa condition physique. Mais ce n’est pas parce qu’il dit qu’il ne pense pas au podium qu’il dit vrai. La fin des 14 courses sans trophée pour Honda sera-t-elle pour ce dimanche ?
Johann Zarco (2ème) :
La centième sera-t-elle la bonne ? Pour sa centième course en MotoGP, le Français espère toujours réaliser son rêve de gagner dans la catégorie reine. Sa deuxième place en qualification pourrait l’y aider, d’autant plus que certains des meilleurs pilotes sur le sec sont derrière. Il vise en tout cas un cinquième podium cette saison, ce qui ferait de 2022 sa meilleure campagne en MotoGP en termes de trophées obtenus. Et le relancerait dans la course à la place de meilleur pilote satellite, alors qu’Enea Bastianini le devance de 30 points.
Brad Binder (3ème) :
Le Sud-Africain est rentre en première ligne pour la première fois de sa carrière en MotoGP, et la première depuis le Grand Prix de Malaisie 2019, à l’époque où il roulait en Moto2. C’est aussi une première pour KTM depuis la pole position de Miguel Oliveira à Portimao (Portugal), en 2020. La marque autrichienne n’est pas dans une période glorieuse, et une performance au Japon mettrait du baume au cœur de ses employés. Important dans un contexte de développement des prototypes 2023.
Aleix Espargaro (6ème) :
La deuxième ligne a été dure à aller chercher, mais le pilote Aprilia est le mieux classé sur la grille des trois prétendants au titre. Un avantage qu’il compte utiliser en course, même s’il affirme vouloir « rouler avec la tête ». Il est le pilote le moins attendu dans le duel pour la couronne, donc celui qui a le moins de pression et qui a tout à gagner.
Fabio Quartararo (9ème) :
Neuvième d’une qualification où il a eu du mal sans trop comprendre pourquoi, le Français enregistre sa deuxième moins bonne qualification de l’année après celle de Losail (Qatar), où il est parti onzième. Pas idéal quand on sait qu’il joue la défense de la première place du championnat. Aleix Espargaro partira trois rangs devant lui, Francesco Bagnaia trois places derrière. Il va lui falloir batailler dans le peloton, avec comme toujours cette difficulté : trouver les moyens de dépasser au guidon d’une Yamaha qui rend entre 5 et 10 km/h aux autres motos en ligne droite.
Francesco Bagnaia (12ème) :
La plus mauvaise qualification de l’Italien depuis l’épreuve de Portimao (Portugal), en avril dernier, pourrait aider à mettre fin à sa série de cinq podiums d’affilée. Mais il a d’ores et déjà prévenu, confiant quant à son rythme sur le sec, que son objectif était de gagner et de « réduire l’écart au championnat ». Arrivé avec 10 points de moins que Fabio Quartararo, il a mathématiquement l’opportunité de prendre la tête du classement pour la première fois de la saison.
Enea Bastianini (15ème) :
Une chute en fin de Q1 a relégué le pilote Gresini à la cinquième ligne, lui qui était sur trois premières rangées de suite. Son week-end de Motegi ne s’est globalement pas bien passé, et il est désormais condamner à remonter ce dimanche. Le vainqueur du Grand Prix d’Aragon joue ses dernières chances au championnat : avec 48 points de retard sur Fabio Quartararo, alors qu’il en restera 100 à prendre, il ne peut se permettre de finir derrière le Français. Rester dans la course au titre est aussi ce qui lui permet d’éviter de recevoir des consignes d’équipe de la part de Ducati ; elles lui seront applicables une fois qu’il sera trop loin.
À suivre aussi…
Jack Miller (7ème) :
Même s’il quitte la première ligne pour la première fois depuis XX, Jack Miller ne sera pas loin des premières positions au départ, et il est excellent au lâché d’embrayage. Obtenir un bon résultat sera primordial dans sa quête de top-5 du championnat, lui qui est entre Enea Bastianini (quatrième) et Johann Zarco (sixième). Il pourrait aussi être d’une grande aide à son coéquipier Francesco Bagnaia en s’intercalant entre lui et Fabio Quartararo.
Pol Espargaro (11ème) :
En difficulté sur la Honda, Polyccio avait échoué à atteindre le stade de la Q2 lors des cinq dernières qualifications. Onzième sur le mouillé ce samedi, après avoir terminé septième de la FP1 sur le sec, il souffre moins à Motegi que sur les circuits précédents. Cela ne veut pas dire qu’il se battra devant, mais il pourrait faire son retour dans le top-10. Son dernier remonte au mois d’avril, quand il avait fini neuvième à Portimao.
Les cinq chiffres :
5 | Triomphatrice à Assen, Silverstone, Spielberg, Misano et en Aragon, la firme Ducati est sur une série de cinq victoires de suite, une première pour elle en MotoGP, et une première pour un constructeur depuis Honda en 2019. Cinq, c’est aussi le nombre de marques – Aprilia, Honda, KTM, Suzuki et Yamaha – qui tenteront d’arrêter la machine italienne ce dimanche.
14 | La troisième place de Pol Espargaro au Qatar, en mars, constitue le dernier podium de Honda. Quatorze courses sans être sur la boîte, c’est un triste record… auquel le HRC espère mettre fin ce dimanche. Poleman, Marc Marquez en rêve. Sa dernière coupe a été obtenue il y a presque un an à Misano, lors du Grand Prix d’Émilie-Romagne. Ce serait aussi l’occasion de reprendre du poil de la bête au classement des constructeurs, et revenir sur Suzuki pour lui céder la dernière place en fin de saison.
17 | À l’aube du seizième Grand Prix de la saison, 17 points séparent les trois leaders du championnat, Fabio Quartararo, Francesco Bagnaia et Aleix Espargaro. Même s’il ne faut pas oublier les autres pilotes de la grille, l’attention se porte désormais principalement sur ces trois hommes.
24 | Le doublé d’Enea Bastianini devant Francesco Bagnaia en Aragon a permis à Ducati d’égaler son record de podiums en une saison, avec 24 réalisations. Un nouveau record pourrait être établi ce week-end. En revanche, il faudra mettre trois hommes sur la boîte pour conserver une chance d’égaler le record absolu, les 39 de Honda en 1997.
75 | Seule la première séance d’essais libres, rallongée à 75 minutes (au lieu de 45) en raison du programme particuleir du week-end, s’est déroulée sur le sec. Or, ces conditions pourraient attendre les pilotes dimanche. Ce déficit de temps dans la préparation de la course pourrait rebattre les cartes de l’épreuve.
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