
Le MotoGP introduit le contrôle de stabilité dans le boîtier électronique à compter du Grand Prix d’Autriche. Une technologie qui divise déjà le paddock.
Le Grand Prix d’Autriche inaugure le premier système de contrôle de stabilité en MotoGP. Ce dispositif réduit le couple moteur quand la moto glisse en se basant sur la centrale inertielle (IMU), à la différence du contrôle de traction qui réagit au patinage (en fonction de la vitesse des roues avant et arrière). Conjointement développé par le MotoGP, Marelli et les usines, il vise d’abord à diminuer les highsides et donc augmenter la sécurité.
Cette technologie est une mise à jour logicielle unifiée dans l’ECU Marelli. Chaque équipe choisit sa version logicielle selon les options autorisées pour chaque Grand Prix. La majorité des équipes devraient adopter cette nouveauté dès ce week-end à Spielberg. Ce n’est toutefois pas nouveau, des motos de série en sont déjà pourvues depuis de nombreuses comme chez Ducati avec son Ducati Slide Control (DSC), qui permet de limite la glisse sur l'angle.
Des réactions contrastées
En conférence de presse, Marc Marquez s’est montré contre après avoir testé ce système lors des essais en Malaisie et en Aragon. « Plus on introduit d’éléments électroniques, moins le pilote fait la différence, a-t-il lâché. Je l’ai testé à Aragón et aussi lors du test en Malaisie, et c’est juste plus facile à piloter. Vous pouvez aller contre le contrôle, et la moto fait tout toute seule. En tant que pilote, je n’aime pas ça. Que ce soit pour la sécurité ou non… Au final, chaque constructeur a un point de vue différent. »
Marco Bezzecchi y voit d’abord un avantage pour refaire son retard sur les leaders. « Cela peut nous aider à rejoindre les autres constructeurs, explique-t-il. Bien sûr, comme l’a mentionné Marc, le pilote peut avoir un peu moins d’influence. Ce n’est pas l’idéal, mais au final, lorsque tout le monde aura atteint son niveau optimal, le pilote fera à nouveau la différence. C’est donc une question de temps. »
De son côté, Pedro Acosta milite lui pour une approche contraire avec moins d’assistances. « Nous introduisons toujours plus d’aides, il faudrait faire l’inverse, » argumente-t-il. Sa position s’inscrit dans la philosophie du nouveau règlement 2027 qui tient à limiter les aides (aéro, devices...).