
L’annonce du renouvellement de Jack Miller chez Pramac Yamaha pour 2026 laisse Miguel Oliveira sans guidon en MotoGP, mais une piste en WorldSBK se profile.
Engagé cette saison dans le projet satellite de Yamaha, Miguel Oliveira paie une année difficile, marquée notamment par une blessure en début de saison (à la suite d’un accrochage avec Fermin Aldeguer). S’il espérait prolonger son contrat chez Yamaha, le constructeur a finalement opté pour un duo Miller–Razgatlioglu.
Recruté avec contrat « 1+1 », avec clause de performance, Oliveira s’est rapidement retrouvé sous pression. « (...) Je suis revenu tard, au moment où la décision du deuxième pilote avait déjà été prise, explique-t-il. Je me suis senti comme le maillon faible, car je revenais de blessure et chaque course était une manière de prouver ma valeur (...) »
Loin de jeter la pierre à Yamaha, il souligne la difficulté d’évaluer un pilote dans ce contexte. « Il n’y a rien de linéaire dans la performance en MotoGP, dit-il. Même ceux qui restent des années sur la même moto peuvent galérer à un moment ou un autre, et tu peux ne pas trouver d’explications techniques. Regardez Binder, Pecco, ils souffrent peut-être un peu plus. Moi, j’ai changé de machine chaque saison. J’étais encore en phase de transition. »
Et d’ajouter : « On apprend certaines choses. Et il y a une période où l’on commence réellement à tirer profit des résultats. J’ai l’impression d’être encore dans cette phase de transition. Je n’y suis pas encore parvenu. Cependant, il est vrai que ces derniers mois, la moto n’était pas parfaite à piloter. Prenons l’exemple de l’Autriche (...) »
Pilote d’essai ou Yamaha en WorldSBK
Pour autant, Oliveira garde la tête haute. « Sur le papier, plusieurs portes sont ouvertes pour moi. Je n’ai encore rien décidé pour le moment. Je suis encore ouvert. Mon cœur est attaché à ce paddock, même si le seul rôle disponible pourrait n’être que celui de pilote d’essai. Être lié à une usine, aider à développer la moto est quelque chose de stimulant, c’est différent. » Il n’écarte pas l’idée de participer au développement d’une machine, ne cache pas sa préférence : « Je veux continuer à courir. »
Et parmi ces pistes, une retient l’attention : celle d’un possible passage en WorldSBK, où il pourrait prendre la place de Jonathan Rea, annoncé sur le départ. « Nous sommes en discussion. » Rien n’est encore fixé quant à l’avenir du Portugais en mondial... Superbike ou MotoGP.