« Soyons patients » : Marquez rate le podium mais garde le sourire au Mugello
Marc Marquez s’est montré patient derrière Enea Bastianini avant de le dépasser, mais l’Italien a repliqué à deux tours de l’arrivée pour priver le pilote Gresini d’un nouveau podium au Mugello.
Pas de victoire Ducati n°93 pour le pilote au n°93 : « Comme je l’ai mentionné, cela n’a pas d’importance pour moi. Nous savons où nous en sommes actuellement et nous savons que Pecco est extrêmement fort ici. Il a eu un week-end incroyable. Nous étions toutefois très proches des GP24, nous nous battions pour les premières places et j’ai vraiment aimé. Donc, dans l’ensemble, je suis très content du week-end. C’est vrai qu’en course, j’étais coincé derrière Bastianini. J’ai essayé de le dépasser à plusieurs reprises mais c’était impossible. À la fin j’ai réussi mais mon pneu arrière était déjà bien usé. Quand je l’ai dépassé, mon rythme était bon et je rattrapais Martin petit à petit. Cependant, dans les deux derniers tours, Bastianini avait comme un nouveau pneu neuf, il était incroyablement rapide et j’ai dû me résigner. Je me suis dit qu’il était temps de terminer 4ème. Dans trois semaines, nous disputerons une autre course. »
En GP23 face à la GP24 : « Le truc, c’est qu’on se battait contre la Ducati la plus rapide, celle de Bastianini, parce qu’il est super aérodynamique. Il gérait hyper bien le dernier virage. Je faisais aussi de bons trucs, mais lui, il ne faisait jamais d’erreur à cet endroit. Il freinait très tard, donc avec tout ça, et en étant derrière lui toute la course, la température et la pression ont grimpé. J’ai essayé de revenir et de creuser un écart pour voir ce que je pouvais faire. Dans le premier virage, les deux pneus glissaient. Je me suis dit qu’une fois ça passe, mais pas deux. »
Problème avec le ride-height device ? « Je ne le ressens pas vraiment. Ça n’a pas affecté la performance. C’est vrai que la 2023 a ses limites à ce niveau et qu’on est toujours sur le fil. Par exemple, j’étais derrière Di Giannantonio au Mans et j’ai eu un problème similaire. Mais c’est quelque chose que l’on connaît, mais ça n’affecte pas la performance. »
Des nouveautés sur la GP23 ? « Le bon côté des choses, c’est qu’avec Ducati et toute l’équipe technique, ils ont été très clairs avec moi avant que je signe avec Gresini, et pour cette raison, je n’ai jamais eu à me plaindre. Je veux dire, je sais ce que j’ai, je sais que j’aurai ce package et bien sûr, s’ils veulent offrir quelque chose en plus, c’est toujours le bienvenu, mais on sait ce qu’on a et on doit faire au mieux avec. Comme on le voit sur la piste, la performance n’est pas très différente. À chaque course, on est très proches de Pecco et Martin, qui sont les plus constants, et cette fois Bastianini aussi. Les résultats montrent que les performances des deux motos ne sont pas très différentes, donc on continue. »
Difficile de se contenter de la 4ème place après avoir autant gagné ? « Facile, facile parce que j’ai beaucoup gagné, mais j’ai aussi beaucoup souffert. Et ces quatre dernières années, j’ai souffert bien plus que j’ai gagné. Donc maintenant, c’est plus simple. Les jours où je ne peux pas, j’essaie le jour suivant et je m’accroche. Mais parfois, ce n’est pas possible. Alors, pour moi, cette 4ème place ici au Mugello est un bon résultat. »
Mugello, un circuit exigeant, comment tu te sens ? « Pendant la Hero Walk avec les pilotes, j’ai entendu que beaucoup se plaignaient de la fatigue, y compris mon frère, mais pas seulement lui, les autres aussi. C’est l’un des circuits les plus exigeants physiquement du calendrier. Mon bras droit fonctionne parfaitement, donc je suis super content de ça. Mais c’est une question de temps. Par exemple, quand j’ai commencé la saison, j’ai dit que c’était une question de temps pour retrouver la confiance, pour que ton corps et tes muscles se remettent, pour éviter les blessures et continuer à courir. L’année dernière encore, je me suis cassé une côte, le pouce, un ligament, beaucoup de blessures. Donc maintenant, on continue comme ça et j’espère avoir la même mentalité et les mêmes sensations lors de la prochaine course. »
À quand la prochaine victoire : « Une chose que j’ai apprise, surtout avec la Ducati, c’est que je ne peux pas arriver sur un circuit avec de grandes ou de faibles attentes. Je dois juste comprendre où j’en suis le vendredi. Ici, je pensais que j’allais beaucoup souffrir et en fait, j’étais là. À Montmeló, je pensais que ça serait encore pire. J’ai commencé loin parce que j’ai souffert le vendredi, mais ensuite, en course, j’étais dans le rythme. Donc, on verra peut-être que j’arriverai au Sachsenring et que je ne pourrai pas me battre pour la victoire. Si tu as de grandes attentes, l’année dernière je suis arrivé au Sachsenring et je suis reparti en ambulance. Alors, soyons patients. »
Photo : PSP/Lukasz Swiderek (FIM)