La première version de la Yamaha YZR-M1 2024, essayée à Misano ce lundi, ne convainc pas franchement Fabio Quartararo. Mais le champion du monde MotoGP 2021 essaie « d’être positif ».
« Je m’attendais à mieux de ce test. Mais nous devons être positifs et essayer d’analyser pour progresser à Valence », résume Quartararo, qui a déjà l’esprit tourné vers le prochain test de pré-saison 2024, prévu le 28 novembre. Sixième du jour en 1’31.1, il a gagné près de trois dixièmes par rapport à son temps de qualification lors du Grand Prix de Saint-Marin, samedi dernier. Mais cela ne suffit pas à le satisfaire.
Plusieurs nouvelles pièces attendaient le Niçois au Misano World Circuit Marco Simoncelli. Le châssis n’a pas été essayé, mais le moteur a lui bien été inséré dans le cadre de sa M1. Difficile, pour l’heure, de tirer des conclusions, même si une tendance se dessine. « Je dois le tester davantage mais je m’attendais à mieux. Les sensations sont différentes mais je m’attendais à plus de puissance. C’est un peu difficile de dire quelque chose de positif sur ce moteur. »
Un nouveau package aérodynamique a également été monté sur sa Yamaha. Un accessoire placé sous le bras oscillant fait partie des « éléments positifs » qu’il cite, et il pense l’utiliser lors du prochain Grand Prix en Inde. « Pour le reste, je pense que nous allons supprimer beaucoup de choses et essayer de faire de nouvelles choses pour Valence. »
Le Niçois avise aussi de la difficulté à se fier à ce test de Misano, car l’adhérence est élevée du fait des caractéristiques de la piste, et des nombreux passages de motos toute la journée. La situation est différente durant un Grand Prix. « Si tu vas maintenant au virage 3, il est noir de gomme au sol, donc tu peux ouvrir les gaz. Pendant un week-end de course, tu dois contrôler car la moto glisse. Les performances lors des tests sont faussées. » Et c’est particulièrement vrai poir Yamaha : « Pour les autres, la différence entre peu et beaucoup d’adhérence est plus petite que pour nous. Notre rythme progresse de près d’une seconde avec du grip, et de moins pour eux. »
S’il ne cachait pas sa déception, Quartararo essaie de garder son calme, et reconnaît même qu’il aurait dû le faire plus souvent cette année. « Yamaha a cru en moi quand je suis arrivé de la catégorie Moto2. Mon attitude en début d’année était un peu plus arrogante qu’elle ne devrait l’être. Bien sûr, nous sommes dans un moment difficile, mais je dois rester éduqué. Nous voulons tous la même chose. Bien sûr que c’est difficile, mais je préfère rester calme. »
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