Le Mans, Quartararo (J1) : « Les 'circuits Yamaha ou Ducati', ça n'existe plus »

Sixième des essais libres au Mans ce vendredi, Fabio Quartararo a trouvé un bon feeling sur le circuit Bugatti. Il n’a pas pu faire le tour rapide qu’il souhaitait aligner, mais la confiance est là. Le Français estime avoir le rythme pour se battre pour le podium devant les siens.
Le rythme de course : « Je me sens bien, je pense qu’on a un très bon rythme. En FP2 je me sentais très à l’aise. J’ai fait un 31.7 avec des pneus usés en essayant quelque chose. Il y a encore un doute quant au pneu avant, si ce sra medium ou soft. Je pense qu’il y a pas mal de pilotes qui hésitent entre ces deux pneus. Mais je pense que nous avons le rythme pour le podium. »
Le secteur 4, celui où il a le plus de mal : « Je n’arrive pas à l’expliquer. Dans mon tour ‘qualif’ je perds un petit peu Dans mon premier run, je crois que c’est dans le secteur 4 que je fais la différence, donc je pense qu’on ne perd pas beaucoup, mais sur le time attack, étant donné que nous n’ayons pas faire un tour à fond en profitant du pneu arrière, je pense que c’est aussi pour ça qu’on a perdu. »
Quelques centièmes de plus : « J’ai fait mon time attack mais je n’ai pas vraiment pu faire mon chrono. J’ai eu deux ou trois drapeaux jaunes, et dans mon dernier tour il y avait quelques pilotes devant moi qui faisaient un peu n’importe quoi. Je pense que nous aurions pu finir dans le top-3, mais c’est facile à dire, surtout quand on voit Pecco à qui il est arrivé la même chose. Le plus important est d’être dans le top-10. Demain, nous pourrons faire encore deux time attacks pour faire de meilleurs chronos en FP3. »
Gêné par des pilotes qui coupent et s’attendent au moment de faire les chronos : « C’est déjà un problème. Quand un pilote commet une erreur, il n’a pas besoin de rester au milieu s’il voit que quelqu’un arrive derrière, c’est vraiment dérangeant. Tout le monde traverse la piste… Je ne suis pas trop d’accord avec ça. Quand j’étais en Moto3, les pilotes MotoGP étaient ma référence. Si tu commences à faire ça, les pilotes Moto3 feront pareil. Et au final, ils pénalisent beaucoup les Moto3, mais ils ne le font pas en MotoGP. Je pense que les pénalités devraient être plus dures en MotoGP. »
Le nouveau bras oscillant : « C’est ce que j’ai essayé aujourd’hui dans mon deuxième run. C’est un peu le même commentaire qu’à Jerez. C’est bon, mais tu ne sais pas si c’est mieux ou non, et c’est utile de prendre le risque de remplacer quelque chose qui marche tout le temps par quelque chose dont tu n’es pas sûr. Nous allons vérifier les données, mais ma première impression est que nous allons rester avec le bras oscillant standard pour samedi. »
« Il n’y a pas de positif ou de négatif, c’est plutôt mon feeling avec la moto. Je sens que sur certaines parties, c’est mieux au freinage, plus agressif, plus difficile pour tourner. C’est plein de petites choses qui me mettent le doute. Je préfère rester avec quelque chose dont je suis sûr (…). Il n’y a pas une nette différence, mais je sens que ce n’est pas pareil. »
Un plus gros disque de frein à l’avant : « Non, pas sur ce circuit. Nous avons essayé le 355 mm pour mon feeling, car je n’ai pas eu l’occasion de l’essayer. Si on en a besoin lors d’une course avec de hautes températures comme en Autriche – même s’il faudra voir avec la nouvelle chicane – ou en Thaïlande, au moins j’ai déjà un premier feeling avec ces freins. »
Les Ducati font peur ? « Elles font peur partout (rires). Sur un circuit stop and go comme celui-ci, avec l’accélération et la charge aérodynamique qu’ils ont, je pense que c’est un avantage. Même si nous avons pas mal de points positifs avec notre aérodynamique différente en comparaison à l’année dernière. Il y a un peu de négatif aussi, mais les Ducati sont fortes partout. Je me souviens à l’époque, on disait que les Ducati ne tournaient pas énormément, mais quand on voit la Ducati à Jerez… C’est un peu comme les bons circuits pour Yamaha, je pense que ça n’existe plus vraiment et c’est pareil pour les Ducati. »