« Gagner là où je me suis cassé 9 os, c'est incroyable » : Martin prend sa revanche sur le destin
Impeccable vainqueur du Grand Prix du Portugal, Jorge Martin s'est imposé pour la première fois de l'année lors d'une course longue à Portimao. Le pilote Ducati a livré une partition parfaite, un sans-faute, sur une piste où sa carrière a failli se terminer trois ans plus tôt.
Une revanche sur le destin : « Il me fallait gagner un dimanche. J'avais quelques doutes car dernièrement j'étais très rapide lors des sprints du samedi, mais je n'avais plus gagné un dimanche depuis la Thaïlande. Je suis très content. Ça a été une victoire très mature sur un circuit où j'ai quasiment tout perdu. Être ici, premier, sur un circuit où je me suis cassé neuf os en 2021, où j'ai pensé à arrêter, c'est un résultat incroyable. Ce rythme, cette maturité d'améliorer tour après tour, de savoir gérer la distance sans exagérer et prendre le risque de chuter, je crois que ça a été crucial. »
Les clés de son succès : « La première clé est de passer en Q2 le vendredi après-midi, pour bien commencer. De là, la qualification est très importante, la première ligne est très importante. Pour gagner le dimanche, il faut aussi un bon départ. (...) J'aurais pu faire le holeshot samedi mais j'ai eu une frayeur avec Miller et j'ai terminé 6e. Là, en étant premier je me suis dit qu'il fallait en garder un peu, économiser les pneus, parce que je souffre beaucoup quand je tape dans les pneus d'entrée, ensuite ça se paie après 4-5 tours. J'ai décidé de rester tranquille mais en gardant ces quelques dixièmes sur Maverick (Viñales) qui poussait aussi. »
La chute de Francesco Bagnaia et Marc Marquez : « Quand je l'ai appris, je me suis un peu bloqué, je me suis dit que je devais terminer la course. J'ai pensé que terminer deuxième était assez. Puis je me suis dit que non, qu'il fallait gagner. J'ai tapé du poing sur la table. Au niveau mental aussi, c'était aussi important de gagner pour moi. »
Où progresser : « Le sprint est encore notre point faible. Actuellement c'est là où ça va le moins bien. On est très compétitifs en qualification et le dimanche, mais on a beaucoup de chattering en sprint, parce qu'on pousse beaucoup lors des premiers tours. Il nous faut voir comment compenser ça d'une manière ou d'une autre. »
Leader du championnat au sortir du Portugal : « J'ai appris à profiter du moment, de chaque seconde. On en est là, je profiterai de ces deux semaines à venir mais qui sait ce qu'il se passera à Austin ? »