Le Mans, Zarco (J1): « Les boules d’être si loin au GP de France ! »
Johann Zarco dresse un bilan doux-amer de sa première journée à domicile, au Mans. L’Azuréen s’est adjugé le 20ème temps, mais dit également avoir de bonnes sensations au guidon de sa Honda RC213V.
La journée : « C’est intéressant aujourd’hui parce que dès les premiers tours ça n’allait pas. Je me suis vite arrêté, on a rééquilibré la moto et ça a commencé à mieux fonctionner. Ça veut dire que les sensations sur la moto, je commence à mieux la connaître, à mieux savoir ce que je veux ou ce qui est nécessaire. Mais ensuite pareil, on a progressé de presque une seconde d’un run à l’autre et après tout se met bien en route. »
« La limite reste la même parce que la moto reste la même pour l’instant. On n’a pas d’éléments pour la faire évoluer d’un seul coup. Sur mon dernier pneu, je n’ai pas pu améliorer le chrono, c’est dommage. Ensuite, j’ai tourné en 1'31.5, mais je pense qu’un bon chrono aurait été un 31.3 ou 2. Ça n’aurait pas changé grand-chose sur la qualification. »
Passage en Q2 samedi ? « Dans des conditions constantes comme ça, sur le sec, sortir de la Q1 ne sera pas possible, je pense. En revanche j’essaie de faire pas mal de tours pour donner les informations plus claires possibles à Honda et ces informations deviennent de plus en plus claires. Je pense que ça permet de mieux cerner le sujet afin de savoir quoi faire dans l’avenir. »
« Sur le coup, j’avais vraiment envie de me battre et j’ai été un peu agacé de me retrouver en 20ème position. Les boules d’être si loin au Grand Prix de France alors que la piste me plaît. Il y avait une superbe condition aujourd’hui pour se lâcher en piste. J’ai essayé de le faire, c’était plutôt bien, même en termes de sensation de pilotage… c’est juste qu’on n’a pas le chrono à la clé. »
Le(s) problème(s) à résoudre : « On sent déjà que la moto ne veut pas aller dans le virage, par rapport à mes sensations sur des motos précédentes ici. Au premier virage, il y a comme une force qui nous entraîne à l’extérieur et c’est une entrée rapide. Plus le virage est rapide, plus on a des problèmes, c’est peut-être lié à l’aéro. Aussi, on a du mal à caler la moto pour accélérer. Et là ce n’est pas de l’aéro, c’est autre chose, c’est peut-être plus du châssis, je ne peux pas bien vous dire parce que sinon on aurait déjà réglé le problème. »
« Je donnerai le max demain. On va essayer de régler de petites choses, en fait comme si on jouait une pole ou un podium pour apprendre à tirer le max de ce que j’ai. Ce que j’essaie de faire déjà, mais encore mieux. Les sensations sont plutôt bonnes en pilotage. J’arrive à tenter des trajectoires, à changer des choses que je n’arrivais pas à changer dans les années précédentes et ça, ça me plaît. »
Du plaisir sur la moto ? « Si je ne suis personne, oui. Quand j’essaie de suivre quelqu’un, non, il y a moins de plaisir parce que je suis lâché. Après, comme on essaie de faire plus que ce que la moto permet de faire, il y a du plaisir à gérer la moto, à glisser, à essayer de rentrer, mais en fait, comme on ne peut pas accélérer, on est obligé de se limiter, et ça c’est dommage. Aujourd’hui, les conditions étaient faites pour se régaler en piste. Le Mans avec de la température, c’est vraiment sympa. »