Qatar, Quartararo (11e) : « Il faut tenir bon »
Seizième sur la grille et onzième à l'arrivée à Lusail, Fabio Quartararo ramène 5 points du Grand Prix du Qatar. Le Français, meilleur pilote Yamaha et meilleur pilote équipé d'une moto japonaise, sait que son potentiel vaut mieux que cela. Mais reste motivé et maintient qu'il faut « continuer à travailler ».
Onzième mais première moto japonaise…
« Ça veut dire que l’on fait un championnat différent par rapport aux autres parce qu’il y a quand même six motos japonaises, et que je sois la première, si loin, ça fait bizarre. Mais il faut continuer à travailler comme on le fait, essayer d’être toujours à 100 % de nos capacités et, même si c’est difficile, il faut tenir bon. »
Tu parlais des virages rapides qui étaient un point fort de la moto, qu’est-ce qui est le principal problème pour toi ?
« Il n’y a pas un problème, c’est plein de petits problèmes et c’est compliqué parce qu’on ne peut pas dire : ‘bon il faut améliorer l’aéro’… Il faut améliorer l’aéro, la façon qu’a la moto de tourner, la traction, la gestion de l’usure des pneus, l’électronique. On a une liste énorme de choses à améliorer, mais c’est une quinzaine de petites choses qui font un problème tellement énorme que l’on n’arrive pas à le résoudre. C’est là-dessus qu’il faut que l’on trouve des solutions petit à petit. Mais malheureusement, depuis les tests, on n’arrive pas à faire un pas en avant là-dessus. On a pas mal changé la façon de travailler, même au niveau de l’électronique, mais on n’a pas fait un très grand pas en avant. »
Ton état d’esprit ce soir, tu le décrirais comment ?
« Mon état d’esprit c’est que, sincèrement, j’ai terminé la course et je suis resté calme. C’est bizarre. Mais, au final, mon état d’esprit c’est que je veux travailler dur pour revenir aux positions que je mérite et pour lesquelles je sens que je suis capable de me battre. Mais c’est sûr que quand on voit des pilotes qui nous dépassent et qui roulent un petit peu... Pas n’importe comment, mais on sait que si je pilote de cette façon le pneu tiendrait deux tours. Viñales m’a passé, son pneu fumait dans tous les virages. Si je fais ça un tour, je perds des secondes et des secondes à la fin de course et je vois que ce n’est pas le cas (pour lui). »
Tu disais que c’est vraiment sur la première partie de la course que tu perds le plus puisque tu as un écart presque similaire avec celui du sprint à l’arrivée. Pour autant, tu es très inquiet du drop du pneu et de la perte de grip sur le long terme. Deux choses un peu contradictoires quelque part… :
« Il y en a plus que deux. C’est les deux que j’annonce, mais c’est sûr que c’est tellement délicat à gérer que ce n’est vraiment pas facile mais, pour l’instant, on ne peut rien y faire. Ce que j’espère le plus c’est que le Qatar soit la course où l’on a le plus de drop sur le pneu, parce que si c’est comme ça sur toutes les courses, on n’est pas prêt à faire des tops 6 et des tops 7. »