Parti de la deuxième ligne, le pilote LCR a tenu bon jusqu’au bout et a pris le dessus sur Bagnaia dans le dernier tour.
Johann Zarco a terminé septième du print du Grand Prix du Portugal, terminant un beau duel dans le dernier tour avec Francesco Bagnaia. « Ça va, 6e, 7e en course, j’étais un peu contrarié de galérer derrière Pecco Bagnaia, a-t-il confié. J’avais plus de vitesse parce qu’il avait vraiment du mal avec l’usure du pneu, mais je ne peux pas gérer la moto sur les entrées de virage comme j’aimerais. J’ai vraiment souvent l’impression que je suis obligé de me contenir et faire au mieux, mais en sentant que je ne fais pas ce qu’il faut. C’est très dur, parce que c’est ce qui m’empêche d’avoir le rythme au début de course. »
Malgré un bon départ, le pilote Honda concède manquer de liberté dans son pilotage : « Je me fais doubler par Fabio Di Giannantonio. Ça se répète depuis beaucoup de courses. La moto a évolué, il y a eu des chutes, ça reste un beau résultat, c’est correct, mais je termine les courses contrarié parce que je sens qu’on n’a pas encore trouvé ce qu’il faut. Quand je me bagarre pour la 13e, 12e, 15e place, c’est à peu près la même chose que si je peux me bagarrer pour un Top 5. Je ne sais pas si c’est mon style qui crée ces problèmes, et j’aimerais bien qu’on arrive à s’adapter, qu’on arrive à régler la moto pour ça. »
Zarco est également revenu sur la peur de chuter qu’il ressentait lors de la tournée asiatique, un sentiment qu’il dit avoir enfin surmonté : « Ce n’est pas la moto qui me limitait, c’est que quand on a eu ce nouveau package tout ensemble : châssis, moteur et bras oscillant, avec mes réglages, ça n’allait pas bien, ça m’a créé beaucoup de chutes. Je montais sur la moto en me disant “comment je vais faire pour ne pas tomber ?”. Depuis la Malaisie, on a enlevé cette crainte, ça fait déjà un gros cap. »
Le dernier tour a offert un beau duel avec Bagnaia : « Il a bien fermé les portes, parce qu’il sait que je tourne serré, surtout quand lui il a le pneu qui s’use. Moi, j’arrive toujours à tourner bien serré, mais il rentre à chaque fois un peu plus fort que moi dans les virages, du coup je n’arrivais pas à le prendre. Sur le dernier tour, il a tellement fermé les portes que j’ai voulu tenter, mais je ne pouvais pas aller au contact. Sur le virage 14, je redresse en me mettant sur le vibreur intérieur, pareil, je n’ai pas envie de faire une bêtise, tomber bêtement, donc je rate un peu l’accès et là Fermin Aldeguer passe. Et là je me dis “mince”. Pecco ferme encore la porte au dernier virage, et je me dis “si je sors bien, peut-être qu’il peut se passer un truc”. Au moins je récupère ma 7e place. J’aurais été en colère 8e, c’est qu’un point mais pour moi c’est important, ça veut dire beaucoup. »