Exclu - Cecchinello : « On s'est dit qu'il fallait tout faire pour le calmer »

Lucio Cecchinello ne le cache pas, il a vécu l'une des courses les plus longues de sa carrière en MotoGP à partir du moment où son pilote Johann Zarco a pris la tête du Grand Prix de France. La stratégie de course, les consignes qu'il donnait depuis le muret, la situation contractuelle pour 2026 : voici ce qu'il nous a dit dans la voie des stands au Mans.
Son analyse de la course :
« Il a fait quelque chose d'extraordinaire. Ce résultat, c'est grâce à un talent extraordinaire. Aujourd'hui il a montré qu'il est vraiment un pilote spécial. Je pense aussi que le team a fait un grand travail stratégique, parce qu'on avait bien regardé l'évolution de la météo. On savait qu'il y aurait de la pluie et que la meilleure stratégie était de garder les pneus pluie dès le départ. C'était le plus adapté et notre stratégie a payé. C'est vrai que dans les 6-7 premiers tours il perdait beaucoup par rapport aux autres, mais on comptait vraiment les minutes parce qu'on s'attendait à la pluie, comme dans les prévisions. »
« Ce qu'il a fait est extraordinaire parce que on lui donnait bien l'avantage qu'il avait sur Marc Marquez. On pensait qu'il allait gérer les 8 secondes mais il a commencé à être concentré, il allait à son rythme, il se sentait à l'aise mais on avait quand même l'obligation de le calmer, parce qu'il gagnait une seconde par tour sur Marc Marquez, alors que dans ces conditions, c'est lui le pilote qui met une seconde aux autres. Là on s'est dit qu'il fallait vraiment faire tout ce qu'on pouvait pour le calmer, parce que ce n'était pas nécessaire. Mais lui il avait son rythme et il a continué. »
La tension au fil des minutes :
« J'étais vraiment inquiet parce que je voyais tomber Di Giannantonio, Alex Marquez, beaucoup de pilotes... Je me suis dit qu'il fallait faire attention car la limite de l'erreur était vraiment petite. Finalement, tout s'est bien passé. Une victoire au Mans avec un pilote français, je ne l'avais jamais expérimenté. On a fait deux fois 2e avec Randy de Puniet, mais jamais gagné une course. Et le faire en MotoGP, c'est extraordinaire. »
Honda qui pourrait "prendre" son pilote pour le mettre dans l'équipe d'usine en 2026 :
« Je suis très fataliste : je pense que ce que je dois faire, c'est continuer à faire de mon mieux et espérer que tout aille bien pour continuer avec lui. »