Zarco : « Content de retrouver de la confiance, de pouvoir attaquer »
Le pilote LCR sauve un Top 10 au Portugal malgré un problème d’embrayage et un manque de feeling.
Neuvième à l’arrivée du Grand Prix du Portugal, Johann Zarco a réalisé une course solide, mais frustrante. « Plutôt bien au début, a-t-il confié. Je suis parti fort, mais dès le deuxième tour, j’ai eu un petit problème avec l’embrayage. Il a fallu que je relâche un peu les gaz pour éviter de le griller, et après deux ou trois tours, il s’est remis à fonctionner correctement. Je suis presque content d’avoir su gérer ça, car c’est la deuxième fois que ce problème m’arrive. »
S’il reconnaît des progrès dans certains domaines, notamment sur les départs et la confiance à l’avant, il admet qu’il ne parvient toujours pas à piloter comme il le voudrait : « J’ai pris un bon départ, mais on pouvait s’y attendre. Je ne peux pas me battre avec les autres, car pour l’instant je me bats avec la moto. Je suis content de retrouver de la confiance, de pouvoir attaquer, la qualification était correcte, les départs ont progressé, mais je ne peux pas rivaliser avec les autres parce que je ne pilote pas la moto comme j’aimerais. Du coup, je n’ai pas de plaisir sur la moto, je fais mes courses en attendant que ça passe, mais je me bats au maximum de mes capacités. »
Le Français raconte aussi avoir perdu du terrain en suivant Fabio Quartararo, dont le style très différent a perturbé son rythme : « Peut-être que si j’avais pu dépasser Fabio, ça aurait été différent. C’est vrai qu’on a des styles et des motos très différents. Le temps que je gagnais, je ne l’ai plus réussi à le faire derrière lui. Peut-être que je me suis adapté à son style, ce qui m’a créé des problèmes. Lui, il a pris un second souffle, il a repris de l’avance. J’ai voulu garder Ogura derrière, mais quand il m’a attaqué, je n’ai plus pu le contenir. »
En fin de course, Fabio Di Giannantonio a lui aussi trouvé l’ouverture : « Je savais qu’il était là, j’ai essayé de bien passer les deux premiers virages pour l’empêcher d’attaquer. Mais il insiste, et je ne peux pas le contenir. »
Malgré tout, Zarco reste lucide et tente de tirer du positif d’un week-end difficile :« Si je prends du positif, je peux attaquer sans tomber, j’arrive à gérer la course, mais je sens qu’il n’y a pas de rythme ni de plaisir sur la moto. Le pilotage n’est pas naturel, je ne peux pas laisser faire la moto, sinon je ne l’emmène nulle part, et ça, ça m’embête. »