Wildcard ce week-end à Motegi, Cal Crutchlow a rallié l’arrivé du Sprint en 18e position après avoir dû observer un Long Lap. La raison ? Le nouveau carénage aérodynamique qui, selon le Britannique, rend la YZR-M1 difficile à piloter.
As-tu appris quelque chose ? « Oui, c’est le principal. Je n’ai pas arrêté de mordre dans le vert durant la course parce que l’aéro ne bouge pas comme il faut. C’est ce que nous avions besoin de faire, parce que je ne crois pas que cet aéro suive la bonne direction. Je l’ai dit après le test, nous l’utilisons à nouveau et je sais parfaitement que ce n’est pas la bonne direction. La moto est difficile à manœuvrer, mais également au freinage. Il y a trop d’appui aérodynamique et on perd beaucoup de grip à l’arrière. Ça devient donc difficile de piloter, de manœuvrer et il devient difficile d’accélérer en sortie de virage… Au final, nous avons appris ce qui, à mon avis, n’est pas la bonne direction. C’est positif, c’est ce qu’on doit faire : commettre des erreurs pour aller de l’avant. C’était le programme d’utiliser cet aéro. Je ne voulais pas, je ne pense pas que c’est la bonne direction. Mais dans un sens, c’est bien de l’avoir utilisé, car maintenant on sait que la moto ne fonctionne pas dans la direction qu’ils privilégient. »
Et le moteur ? « Le moteur est le même que celui de Fabio. Nous devons respecter le règlement et on nous a demandé de rester avec le moteur de Fabio et Franco. C’est probablement le plus gros point sur lequel nous devons travailler. Il y en a trois : le moteur – le point principal – l’électronique et l’aéro, qui devrait passer en dernier. Pour le moment, le focus est sur l’aéro alors que j’ai bien montré aujourd’hui qu’il y avait plus de problèmes avec cet aéro. Nous verrons demain si nous pouvons changer pour quelque chose d’autre. »
Peux-tu tester un autre aéro demain ? « Oui, car pour le moment, j’en ai homologué qu’un, donc je peux homologuer quelque chose d’autre, mais je ne sais pas ce qu’on a en réserve, on verra. C’est la meilleure chose à faire, car nous savons qu’il génère plus de problèmes chez moi. Fabio l’a aussi essayé au test de Misano et il ne l’a pas aimé. Je l’ai utilisé à deux tests et j’ai dit que je ne l’aimais pas. En course, j’ai confirmé le problème. Donc selon moi, nous avons besoin de travailler sur quelque chose d’autre. Mais c’est bien, c’est pourquoi nous sommes là, à savoir trouver les problèmes. Nous ne sommes pas là pour réellement progresser. On est là pour comprendre ce qui est bon et ce qui est mauvais. »
Rouler sans aéro ? « Je peux, mais je ne pense pas qu’ils le feront. Je le ferais, j’enlèverais et j’irais (rires). »