Quatorzième de la course sprint d’Austin, Franco Morbidelli estime qu’un pneu avant qui monte trop en température a gâché ses chances de bon résultat.
Deux semaines après ses deux places de quatrième en Argentine, Franco Morbidelli voulait confirmer son regain de forme par un nouveau bon résultat aux États-Unis. Le Grand Prix des Amériques n’est cependant pas en train de tourner en sa faveur. Cela a mal commencé dès les essais, avec un passage obligatoire en repêchage. Puis cela s’est poursuivi en qualification, où il est resté bloqué en Q1. De quoi handicaper ses chances de briller lors du sprint, samedi après-midi
« Ce fut une course difficile parce que le matin, j’ai manqué la Q2 à cause d’une erreur commise dans les virages 8 et 15. Je pouvais partir 8e, et au lieu de cela je me suis élancé 14e. Cette position de départ ne m’a pas aidé, car lorsqu’on roule dans le peloton, la température du pneu avant monte en flèche, et on ne peut plus attaquer. J’ai été freiné par ce problème car les températures ont soudainement été très élevées l’après-midi », pestait l’Italien après l’arrivée.
Seulement 14e, Franco Morbidelli affirme qu’il n’est pas possible de se battre pour des raisons techniques, et s’en remet au fabricant de pneumatiques, Michelin. « Dans le peloton, on souffre beaucoup avec le style de pilotage de la Yamaha et la pression du pneu avant qui grimpe. C’est dommage parce que quand les températures montent et qu’on est dans le peloton, on ne peut rien faire, le pneu avant surchauffe et on ne peut plus rouler. Cela nuit au spectacle et Michelin va sûrement devoir faire quelque chose pour ces pneus avant. »
« Ce qui a gâché la course de Fabio et la mienne, c’est la température élevée du pneu avant quand on roule en groupe », poursuit l’Italien en mentionnant son coéquipier. À la lutte pour le podium puis le top-5, Fabio Quartararo a chuté à la mi-course alors qu’il repoussait ses freinages à la limite. Le Français met lui cela sur la faute du déficit de puissance de la Yamaha YZR-M1.
Parti en tête, son ami et adversaire de la VR46 Riders Academy, Francesco Bagnaia, n’a lui pas eu à se soucier de ce problème, car il n’a pas été en bagarre. « Partir devant est très important. Être devant dans les premiers tours est décisif », concède Franco Morbidelli. Qui répète que Michelin doit agir : « Les courses sprint sont amusantes, mais cela pourrait être encore plus amusant si le pneu avant fonctionnait mieux. Nous devons faire quelque chose le plus rapidement possible. Mais je ne vois pas de volonté ou d’empressement à réagir à ce problème. »