Bagnaia : « Les consignes d'équipe c'est bien, mais ce n'est pas le moment »

Francesco Bagnaia aborde les trois derniers Grands Prix de la saison 2022 avec plus de chances que jamais de devenir champion du monde MotoGP, mais il devra pour cela battre Fabio Quartararo, qui le devance toujours de 2 points. Les sept autres pilotes Ducati pourraient lui donner un coup de main, comme c’est arrivé dans certains cas (Marco Bezzecchi à Motegi, Johann Zarco à Buriram) ces dernières semaines. Mais l’Italien se revendique dans un entretien donné à MotoGP.com : « J’ai gagné six courses parce que j’étais le plus fort. » Synthèse de ce qu’il faut retenir de ses déclarations.
Un début de saison manqué, puis un retour aux avant-postes : « Au début la nouvelle moto n’était pas assez compétitive, j’avais beaucoup de mal, on a eu besoin de temps pour progresser. À partir du retour en Europe on a recommencé à être toujours devant, car je ne faisais que gagner ou podium, mais j’ai aussi fait beaucoup d’erreurs. Il y a eu des hauts et des bas mais la performance est là, on est compétitifs, mais j’ai quand même perdu des points en faisant des erreurs. »
Les erreurs des premiers Grands Prix : « Avant la trêve estivale je pense que je chutais parce que je pensais mal, je me disais de me relaxer et je tombais. J’ai essayé d’analyser pourquoi je chutais et de comprendre avec mon coach et mes proches pourquoi je faisais des erreurs. On a tout analysé pour comprendre comment faire mieux. »
Cinq pilotes en 40 points à trois courses de la fin : « Ce championnat est assez étrange. Je pense que ce qui arrive est le fruit du haut niveau qu’on, du fait que toutes les motos sont compétitives et que les pilotes font des erreurs. »
Son rival pour le titre : « Fabio (Quartararo) est l’homme à battre, c’est l’un des plus forts et il est le champion du monde en titre, mais je suis dans une meilleure situation. Je me sen bien sur la moto, je pense que je peux attaquer et il a plus de mal avec sa moto, la mienne est peut-être plus compète. Aleix (Espargaro) est plus constant, mais pas constant en faisant la différence et en obtenant des résultats comme en Argentine (où il a gagné). »
Les consignes d’équipe chez Ducati : « Je connais mon potentiel et je sais que je peux gagner une course sans aide. C’est sûr qu’en termes de championnat, lors des deux dernières courses, peut-être que j’ai reçu un peu d’aide, mais j’ai gagné six courses car j’étais le plus fort, pas parce que quelqu’un me laissait passer ou m’attendait. Je pense que les consignes d’équipe c’est bien, mais ce n’est pas le moment d’en avoir. »
Le sprint final : « Je vais essayer d’aborder ce qu’il reste de la saison comme si c’était normal, je voudrais attaquer, pousser, ne pas penser au championnat. Puis quand ce sera la dernière opportunité pour gagner, je penserai à tout. Mais pour le moment je ne vais pas penser aux risques. »
Son futur coéquipier : « Je pense qu’Enea (Bastianini) est un bon gars, talentueux, très rapide. Il devra apprendre comment travailler dans un équipe d’usine, comme j’ai eu à le faire, et le début n’était pas facile. On a plus de responsabilités et le début n’est pas facile, mais il est assez intelligent et comprendra quoi faire. »
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