Dall'Igna (Ducati) : « Marquez a réaffirmé qu'il est de retour au sommet »

Le directeur général de Ducati Corse, Gigi Dall'Igna, est revenu sur un Grand Prix d'Australie où ses pilotes ont verrouillé les six premiers places de la course MotoGP. L'Italien a souligné la force de Marc Marquez, la maturité de Jorge Martin, celle de Francesco Bagnaia ainsi que la prestation de Fabio di Giannantonio.
Seizième victoire de la saison ! Six de nos motos dans le top 6 : une autre première historique à fêter ensemble. Une autre belle occasion de remercier tous ceux qui composent la grande famille Ducati Corse.
Un Marc Marquez redoutable remporte son troisième succès de 2024 pour réaffirmer, s’il en était besoin, qu’il est bien là, de retour au sommet du MotoGP. Et il le fait à sa manière inimitable après une remontée incroyable qui l’a immédiatement, et avec une autorité désarmante, amené à se rapprocher des leaders, puis à se lancer dans un duel acharné avec Martin. Un véritable chef-d’œuvre sur une piste qui lui est si familière. Il s’est « déchaîné », comme il le fait quand il sent la victoire, ne s’épargnant rien. Irrépressible. Mais la vraie mesure de sa force, de son poids spécifique, réside dans le fait qu’il s’est immédiatement remis d’un départ très malchanceux, s’imposant à tout et à tous comme le « vainqueur qui prend tout ».
Même face à un Martin qui, à vrai dire, avait sans doute plus à perdre que Marquez. Jorge a pourtant tenté de s’imposer, avec beaucoup de mérite mais pas à n’importe quel prix ; il a pris un bon départ et est resté aux avant-postes jusqu’aux derniers tours, sans reculer au moment de se lancer dans une lutte acharnée avec Marc, mais en considérant, après avoir tout donné, la possibilité de gagner des points importants. Rapide et avec la maturité nécessaire, il monte ainsi à 20 points d'avance sur Pecco.
Un Pecco qui a vécu un week-end plutôt terne, manquant toujours de quelque chose sur une piste qui lui est hostile : il n’a jamais vraiment trouvé de feeling ni avec la moto ni avec la piste. Tout cela a aussi été conditionné par la météo de vendredi. Des conditions qui l’ont empêché d’effectuer les tests prévus pour optimiser les réglages sur une piste caractérisée par un nouveau bitume, et de métaboliser les automatismes dont il a besoin pour s’exprimer au mieux. Il a couru de manière défensive en donnant tout ce qu’il pouvait, en se battant avec les leaders aussi longtemps qu’il le pouvait pour ensuite perdre progressivement du terrain, surtout dans la dernière partie de la course. Mais c'est précisément dans ces situations que se révèlent les qualités d'un combattant, de celui qui parvient à limiter les dégâts même lorsque tout semble jouer contre lui. Il s'en est très bien sorti, en s'emparant d'un podium important : même si on ne pouvait vraiment pas faire plus aujourd'hui, il a quand même voulu avoir son mot à dire, il était là avec les leaders prêts à se battre avec.
Un grand bravo à Diggia pour sa belle course, qu'elle soit de bon augure pour ce qui l'attend. Une excellente prestation. Parti de la 12e position sur la grille, il a terminé à une prometteuse 4e place. Dans le groupe de tête des prétendants, rapide et tenace, avec une meilleure qualification, qui sait... Je me souviens de lui ici l'année dernière avec son premier podium en catégorie reine.
Juste le temps de méditer sur la course en Australie, et il est déjà l'heure de penser au tarmac thaïlandais : une autre page à écrire, en prévision d'un final à savourer.
Allez, Ducati !