« Le public apporte un plus » : Zarco motivé à domicile au Mans

Johann Zarco est passé nous voir en salle de presse au Mans, avant d'entamer le Grand Prix moto de France. La course de vélo avec les autres pilotes MotoGP, les solutions trouvées au test de Jerez, le circuit du Mans : découvrez ses réponses avant d'entamer le plus beau week-end de l'année.
Le test de Jerez a permis de se retrouver après un week-end difficile en Espagne : « Oui, exactement. Le test de Jerez a permis d'effacer un peu ces mauvaises sensations du week-end. Je n'arrivais pas à retrouver ce que j'avais senti du début d'année et ça me mettait les boules. Et heureusement qu'il y a eu le test parce qu’on a fait quelque chose qui, par exemple, l'an dernier, ne me plaisait pas. C'est pour ça que ce n'était pas dans la liste des solutions. On s'est dit peut-être que vu mon changement de style sur cette moto, il fallait essayer une autre option, simplement de réglage de suspension, et ça m'a libéré. C'est cool de retrouver des solutions grâce à des choses simples parce qu'en cas de soucis à l'avenir, normalement, ça devrait nous permettre d'être beaucoup plus réactifs. »
Pas le moteur testé par d'autres pilotes lors des essais de Jerez : « Non, pas encore. Je ne l'ai pas essayé à Jerez, on bosse sur d'autres choses. On a suffisamment de choses pour performer. Le team officiel a bien aimé. Je pense que c'est pour ça qu'ils vont continuer à développer dessus ce week-end. »
Choisir entre piste sèche ou mouillée ce week-end : « Plutôt sec. Mais, j'entends que la pluie peut arriver dimanche. Ça peut changer la donne. Mais pour continuer à pousser sur les bonnes sensations que j'ai, le sec ça me plairait pour progresser personnellement et me rapprocher du podium. Après, s'il pleut, il y a des top guns comme Miller et Marquez qui ont une adaptation immédiate. Et ça, je sais que si ça arrive, si je m'adapte aussi vite qu'eux ou aussi bien qu'eux, alors peut-être qu'il y a des vraies chances de podium. »
Sa description du circuit du Mans : « Par rapport à Jerez, il est assez petit. Quand on fait l'Argentine, le Qatar, le Texas, on est sur des grands circuits. Là, on retrouve ce feeling un peu plus petit. Mais la piste accroche mieux qu'à Jerez. Et c'est peut-être ça, sans doute, qui m'a mieux servi. C'est un circuit aussi sur lequel il y a quand même besoin d'être bon sur l'accélération. C'est peut-être aussi pour ça que ça m'a réussi dans le passé. Sa particularité, on va dire qu'il y a quand même certains changements d'angle. Il faut être bien sur la moto pour ne pas perdre du temps dans ces changements d'angle. Et ce qui est un plus, c'est le public ! »
Ses parties préférées du circuit Bugatti : « J'aime bien les Esses Bleus. Et j'aime bien aussi le Garage vert. C'est le virage 8, virage 11-12. Et après, quand on est à l'aise, c'est vrai que l'entrée de la Dunlop, ça fait pencher la moto à plus de 300 à l'heure. C'est toujours spécial. »
La course de vélo ce jeudi : « C'était bien, j'étais plutôt content. Mon mécano irlandais était comme un fou depuis un mois et demi. Il voulait que je fasse des fractionnés à la maison pour préparer ce tour chrono. Je lui ai dit : "Calme-toi Néné, moi je veux être bon sur la moto." Mais mes jambes ont bien répondu quand même et on a fait le podium, c'était beau. Pour le petit tour qu'on a fait entre pilotes, on s'est dit : "On y va tranquille." parce qu'on sentait qu'on avait tous déjà bien donné. Parce que mine de rien, 5 minutes 40 à fond, ça puise de l'acide lactique et le but c'est d'être en forme pour le week-end. Mais à la fin, ils ont quand même fait un sprint avec Cavendish et c'était juste exceptionnel. On était à plus de 50 à l'heure et Cavendish nous regardait en nous attendant. C'est vrai que c'était exceptionnel de voir ça en vrai et de voir aussi Marc Marquez, d'un coup de sang, aller choper cette petite victoire de sprint. On sent vraiment que c'est un sanguin qui a une capacité à trouver une énergie tout le temps, quand il veut. Et ça, c'était beau à voir. »