« Il faut y croire » : Zarco freiné par les conditions de piste ce vendredi
Johann Zarco s’est adjugé le 20e temps de la Practice du Grand Prix du Portugal et devra donc passer par la séance de repêchage (Q1) samedi. Le sable sur la piste de Portimao, laissé par les orages de la veille, est venu perturber sa progression.
Une journée difficile : « C’est dur de se voir 20e car on a l’impression de ne pas être dans le coup. Je suis pourtant à 1 seconde, ce n’est franchement pas grand-chose, étant donné les problèmes rencontrés en piste. Ces mauvaises conditions depuis ce matin m’ont donné du fil à retordre, ce qui faisait énormément bouger et patiner la moto. Je ne suis pas du genre à me plaindre du pur grip arrière – beaucoup d’autres ne se plaignent que de ça —, mais là, ça a été le souci, lequel a créé plein d’autres problèmes. J’ai les boules d’avoir gardé ce problème toute la journée. »
« J’ai progressé dans les chronos pour terminer à 1 seconde, ce qui n’est pas pourri. Si on avait pu régler ça, on aurait eu une marge de progression et je ne l’ai pas eue. C’est le premier jour et ça fait un peu partie de ce pour quoi je me suis engagé. On a continué à essayer des choses, on n'a pas fait que des réglages. On est dans cette phase où on est obligé de faire des choses pour prendre des informations. On se bat pour être dans le top-10 et aujourd’hui, ça ne l’a pas fait. »
Ces conditions de piste pas idéales, un désavantage pour un pilote qui découvre une machine et a besoin de roulage ? « Peut-être, mais d’après Honda, dès que le niveau de grip est bas ou que les conditions sont mauvaises, on a plus de problèmes, l’écart est plus important avec les autres. C’est surtout ça. Si on avait eu des conditions de piste un peu meilleures, on aurait sans doute été plus proches de la réalité. On est partis trop loin ce matin et on attend que la piste progresse, un peu comme au Qatar. Au final, on ne sent pas si loin, mais on n’est pas là. »
Un coup à jouer en Q1 ? « Il faut y croire. Quand on change des choses sur la moto, elle réagit. Il y avait des choses qui marchaient mieux, mais je n’ai pas pu avoir ce pur grip arrière. J’ai parfois presque l’impression que mon pneu ne chauffe pas. Ça nous donne des zones de travail, parfois un truc peut faire beaucoup et là on ne l’a pas eu aujourd’hui. »
Marquez en pole l’an dernier, as-tu analysé ses données ? « Pas encore, je n’ai pas eu le temps de voir. C’est un truc que nous allons comparer ce soir, même si les conditions de piste peuvent être différentes. Il a fait un chrono de folie en 2023 et c’est presque une époque où ils n’avaient pas beaucoup d’aéro sur la moto. Avait-il une meilleure maniabilité ? Après c’est Marc… Il était en forme sur le début d’année. Il avait cette capacité de faire des trucs incroyables. Ça peut donner des idées sur les différences de vitesse dans les virages. Nous perdons beaucoup dès les virages 14 et 15, ça fait un peu comme au Qatar dans la partie rapide. »