
Le Français veut tourner la page du Grand Prix d’Autriche, mais attend aussi des réponses concrètes de Yamaha.
Après un week-end autrichien qu’il qualifie de ridicule, Fabio Quartararo espère obtenir des réponses. « Je dois oublier, mais pas les ingénieurs, a-t-il lâché. J’espère qu’ils n’oublieront pas ce qu’il s’est passé, parce que je ne veux pas que ça se reproduise. Notre résultat en Autriche est ridicule. On veut des explications, tous les quatre. »
Pour le pilote Yamaha, le signal est clair : « Ce n’est pas juste qu’on ait fini derniers. (Ai) Ogura, juste devant nous, comptait sept secondes d’avance. J’espère qu’ils ont compris à quel point notre moto est difficile, et à quel point on doit travailler pour progresser. »
Quartararo regrette le flou technique qui entoure encore la M1 : « J’ai l’impression qu’on ne sait pas comment cette moto fonctionne, ni comment elle réagit. Ce n’est pas un projet totalement nouveau, et pourtant on ne comprend pas pourquoi on manque de puissance. En Autriche, on a dû réduire la puissance pour éviter de patiner, et malgré ça, ça patinait encore énormément. J’espère que d’ici la fin de saison, on comprendra davantage. »
Concernant le circuit de Balaton Park, il reste prudent : « Pire que l’Autriche, ce serait compliqué, a-t-il confié. J’espère juste pouvoir profiter, parce que ne pas profiter, c’est le pire. Et l’Autriche, c’était clairement un cauchemar. »
Le test du V4 à venir
Quartararo est aussi revenu sur le test du moteur V4 prévu à Misano. « J’aurais préféré le tester avant, a-t-il déclaré. Je pense qu’ils sont en retard dans le développement. Je pense qu’il ont peur qu’elle ne soit pas prête, ou pas assez bonne pour que je la teste. »
Quant à une utilisation en course cette année, le Français d’ajouter : « Cela dépend de son niveau, mais bien entendu, nous avons besoin d’un changement et ce serait également une bonne idée pour nous de voir où se situe notre moto. »
Pour lui, la puissance reste un enjeu majeur : « Je pense que si je l’essaie et que je suis à moins d’une demi-seconde de mon chrono, ce sera un bon résultat, a-t-il expliqué. En interne, la puissance n’est pas vraiment une question importante. Pour être honnête, selon moi, c’est l’une des plus importantes. Vous voyez à quel point il est difficile de dépasser en MotoGP actuellement. Si vous ne disposez pas d’un moteur qui vous permet de vous préparer à dépasser, vous n’y parviendrez pas. Même si la moto est rapide, j’ai besoin d’une moto capable de se battre pendant une course. Et si je ne dispose pas de puissance en haut, ce ne sera pas une moto compétitive. »