Misano, Zarco (J1) : « J’ai l’impression que la Q2, c’est mission impossible »
Le pilote français termine à la quinzième place de la séance d’essai du Grand Prix de Saint-Marin et devra donc passer par la Q1. Il est le premier pilote Honda au classement mais en voudrait plus.
À propos de ce vendredi : « Les premiers tours en FP1 étaient très compliqués. On a réussi à vite ajuster la moto pour la rendre plus utilisable, plus performante, pour arriver dans une zone un peu plus correcte. Cet après-midi, on a essayé de rester là-dessus. Le chrono n’est pas trop mauvais, mais tout le monde est très fort. Je m’attendais à ce que la Q2 soit quasi impossible, parce que le gap des dix premiers est trop serré. Je n’ai pas pu choper une opportunité comme à Aragon. »
« Ici, les années passées avec la Ducati, je n’arrivais pas à bien exploiter un bon pilotage. Ça veut dire qu’il y avait des choses que je faisais mal, et j’essaye de les travailler, même avec la Honda ici. J’ai l’impression de passer des caps quand même, parce que le circuit est très serré, le circuit accroche beaucoup. Je pense que je n’arrivais pas à comprendre ça les années passées. Là, je suis content de le sentir. Après, on est à la limite de notre moto, qui, vraiment, ne veut pas prendre les virages. On a beau mettre tout l’angle qu’on veut, la moto ne tourne pas et manque d’accélération, où elle glisse, où elle bouge. Ça, c’est notre gros gros déficit. Du coup, j’ai beau me battre, mais ça fait une seconde du premier. »
En comparaison des circuits où il y a beaucoup de grip : « J’ai l’impression que ça nous met plus d’écart avec les autres. Ça rend la moto plus difficile, parce que nous, le grip sur l’angle max, ce n’est pas ce qu’il y a de pire. On a une moto qui ne tourne pas bien, mais en termes d’adhérence, ce n’est pas ce qu’il y a de pire sur l’angle. C’est peut-être pour ça presque qu’elle accroche trop sur l’angle, et c’est pour ça qu’elle ne tourne pas. Mais une fois qu’on se redresse, on a vraiment des soucis. Je ne sais pas si c’est lié à l’aéro, au châssis, au moteur… ou bien l’on bouge, ou bien l’on cabre, ou bien l’on glisse, on n’a jamais une moto stable pour accélérer fort. Donc, sur une piste comme ça, on sent que les autres arrivent à utiliser le grip pour vite tourner, et ensuite, garder cette vitesse en sortie de virage. »
Envisager la Q2 demain ? « J’ai l’impression que c’est mission impossible. Ça me plairait de la jouer, mais là, vu l’énergie dépensée aujourd’hui, je me dis, est-ce que ça vaut vraiment le coup de se tuer la santé sur la qualif’ et de rater le Sprint ? J’ai vraiment envie de me sentir fort en Sprint et fort en course, mais je n’ai pas envie de sacrifier la qualif. Je veux garder plus d’énergie que ce que j’ai fait aujourd’hui, parce qu’aujourd’hui, j’ai vraiment beaucoup beaucoup donné. J’ai fait une belle différence par rapport aux autres Honda, mais ça nous laisse quand même hors du jeu. Du coup, est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ? »